SOMMAIRE DE LA CAUDRIOLE N° 13

 

11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

 

 

Janvier – Février - Mars - 2005

 

Illustration BD page 2

Patrick MERIC

Mot du Maire  page 3

Guy BRICOUT

La CAUDRIOLE a 3 ans  page 4

Paule LEFEBVRE

JEUNES

 

Nous les randonneurs page 5

Collège RENAUD-BARRAULT

PAPA page 6

Natacha LEROY

Songe page 6

Préambule page 6

Christelle LESOURD

Ecole St MICHEL

Le sapin de Noël  page 7

Fanny CANONNE

Si ... Je serais page 7

Le magicien page 7

LUCIOLLE

Maxence VALLEZ

Flamme page 8

Ferme les yeux page 8

Ahem page 9

Prescilla TRIGO

Caroline LALISSE

Julie VASSEUR

HUMOUR

 

Christelle et l'Sinte Vierche page 10

Michel DAMEZ

Les boules à mites page 11

Du travail en équipe page 11

M'n'école à Libercourt page 12

Léonce BAJART

Auteur inconnu

Jacques HUET

L'Ducasse  page 13

Daniel CARLIER

Queul' affaire page 14

Hector MELON D'AUBIER*

ADULTES

 

La musique seule page 15

La vie passe page 15

Telle est la télé page 16

Dans la profession page 16

Pierre-jean REMY

Romain ROLLAND

Joël HERBIN

Guislaine LAURENT

Saisons page 17

Cremaillière  page 18

SAINT-HESBAYE*

André NOIRET

Noël dans la montagne page 19

Claude BOISSE

HIC !!! page 19

Açvine  page 19

Brigitte CAPLIEZ

SAINT-HESBAYE*

Le temps page 20

HERTIA MAY

Naissance  page 20

Madame le Maire page 21

Pascal MARTEL

Jean-Charles JACQUEMIN

Sainte Maxellende page 22

Muriel DEFETEL

Ma maison et mon jardin  page 23

Jeanne FOURNEAUX

L'insolente  page 24

Paule LEFEBVRE*

J'ai vu ce matin page 24

Thérèse LEROY

Sous votre robe page 25

Petits enfants page 26

Jean-François SAUTIERE*

Françoise LELEUX

Bonheur en nord page 27

Geneviève BAILLY

Un mur de briques page 28

GERRO

Andante page 28

Yann VILLIERS

NOUVELLES

 

Une histoire de Noël page 29

Denise LEPRETRE

Le monde en chansons page 30&31

Anthony CANONNE

 

Infos et abonnement    

 

AVIS DE CONCOURS

Editions littéraires

*  Retrouvez l’auteur dans la revue littéraire.

 

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P1

 

MOT DU MAIRE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Entre vos mains vous tenez déjà le treizième numéro de la Caudriole, de plus en plus prisée, elle est devenue en très peu de temps une véritable gazette littéraire locale.

 

J'adresse mes sincères félicitations à  toutes les personnes qui participent activement à la promotion de la lecture et en particulier à M. MERIC qui, en plus de son talent, a montré sa générosité en offrant au CCAS un chaleureux chèque de    800 €, produit des ventes de la bande dessiné qu'il a dessinée qu'il a réalisé sur Sainte Maxellende.

 

Enfin, je vous souhaite à toutes et à tous, d'excellentes fêtes de fin d'année en formulant l'espoir que cette année vous apporte Bonheur, Santé et Prospérité.

                                                                                               MEILLEURS SENTIMENTS

                                Guy BRICOUT

 

 

 

 

 

 

 

P2

 

LA CAUDRIOLE A 3 ANS !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Rappelez-vous…Ce fut une génération quasi spontanée, la réponse au besoin, plus grand qu'on ne le croit, de communiquer et de rêver…la preuve en est le nombre croissant des lecteurs, et celui, plus étonnant encore, d'auteurs, jeunes ou moins jeunes, qui viennent spontanément nous offrir leurs œuvres.

 

Grand merci aux uns et aux autres !

Tous nos vœux aussi, ceux du comité de lecture et les miens, aux acteurs de la réussite de notre journal, des bénévoles dévoués et enthousiastes.

 

Que vive La Caudriole…à jamais !

 

 

LE NUMÉRO 14

 

Une innovation : le numéro 14 sera réservé intégralement à l'édition de "nouvelles". Afin de donner leur chance à un maximum d'auteurs, on limitera chacune d'elles à 4 pages, dactylographiées si possible.

 

Merci de bien vouloir apporter vos nouvelles avant le 1er mars à la Maison des Associations de Caudry à l'attention de Mlle angélique Trottein.

 

Rappelons que la NOUVELLE est brève. C'est un récit concentré avec une chute soigneusement préparée. C'est une histoire véridique, mais ce pourrait être une fiction, à condition qu'elle fût vraisemblable.

 

 

UN PROJET : CONCOURS de NOUVELLES

 

 

La date et le règlement  en seront précisés ultérieurement et le tout envoyé directement aux candidats qui en feront la demande.

 

Je renouvelle, à tous, mes sincères remerciements pour le travail effectué, et mes vœux de réussite pour 2005.

Je vous assure également du réel plaisir que j'ai eu à travailler avec vous.

                                                Paule Lefebvre

 

 

 

P3

 

NOUS  LES  RANDONNEURS  D’UN  JOUR

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Nous avons vu un âne

Dans la prairie

Des choucas sur les cheminées

Des chauves-souris près du lampadaire

Un dindon dans l’herbe

Nous sommes heureux !!!

 

Lucienne

 

En Automne

Tous les oiseaux

Viennent faire leur nid.

Les pies frappent

A chaque maison

Pour chercher du pain.

Mais attention

Le chat veille !

 

Au bout d’un chemin

J’ai vu une mare

Avec des canards

Ils viennent vers moi

Demander du blé.

Seulement quelques grains

Dans ma main !

 

Alexandra

 

Au bout de la prairie,

Une grande forêt

De chênes, de hêtres et de taillis.

Les feuilles tombent.

Dans quelques jours

Les arbres

Se retrouveront nus.

 

Laëtitia

 

Haie

Haine

Ce « n » de plus

Fait-il la différence

Entre douleur

Et violence ?

 

Un groupe de 4

 

Pâturages vallonnés

Haies traditionnelles

Aux baies succulentes,

Dernière filature en marche

Belles maisons de maître,

En pierres bleues et briques

Fermes isolées

 

 

COLLEGE RENAUD-BARRAULT               5ème SEGPA          AVESNELLES

 

 

 

 

 

P4

 

PAPA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

 

La mort est venue te faucher.

Je suis comme un oiseau blessé

A qui on a arraché une aile.

Les jours, les heures et les minutes sont interminables.

Ton visage me hante,

Il se reflète dans beaucoup d’objets et de paroles.

Tu seras toujours dans  mes pensées et dans mon cœur.

Je ne te l’ai pas dit assez :

« Je t’aime, Papa ! »

 

Natacha  LEROY

 

 

 

 

 

P5

 

SONGE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Fait-il vraiment nuit

Ou ne sais-je plus où j’en suis ?

Tous ces détours

Me semblent être des jours

J’entends cette rumeur

Faisant battre mon cœur

Serait-ce une erreur

De croire au bonheur ?

Tandis que l’orage gronde

Le monde féconde

Dans mes pensées me suis-je perdue ?

Je me retrouve nue

La vie serait-elle morose

Ou serait-elle une rose ?

Rien n’est impossible

Même si cela est pénible

De forcer le destin

Pour trouver le chemin.

CHRISTELLE LESOURD

17 ans

 

 

 

 

P6

 

 

Préambule

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

Chouette, je pars en voyage,

Je vole au-dessus des nuages !

Amérique Latine : je t’aperçois,

De mon hublot, et je vais vers toi.

Ta superbe végétation,

Où je devrai faire attention :

Les papillons multicolores volent,

Les fleurs semblent présenter leurs corolles,

Les oiseaux aux chants aussi jolis que leur plumage,

M’émerveillent, moi enfant qui fait ce beau voyage.

Mexique, Guatémala, Paraguay,

Pérou, Cuba et même Uruguay,

Vénézuéla, Equateur :

Rien ne semble me faire peur

Bolivie, Colombie, Brésil, Chili, Argentine,

Je visiterai toute l’Amérique Latine,

Je vibrerai aux rythmes des sambas !

Mais qui me secoue et me tient le bras ?

« Réveille-toi ma petite Elise !

As-tu bien préparé ta valise ?

Nous partons en voyage,

Il faudra être sage. »

 

Ecole  St Michel de  Caudry –

 

 Classe Maternelle

Grande Section de Mme Laurent

 

1er Prix "LA PLUME D’OR 2004"

 - Thème "Les Voyages"

 

 

 

 

 

 

 

P7

 

Le sapin de noël

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

Au mois de décembre, ce n’est pas un jour comme les autres,

 car c’est noël.

A noël, je vais acheter un sapin, des guirlandes

et des boules de noël.

Mais il y a aussi de la neige pour s’amuser.

Aussi il y a de la glace quand la neige fond.

Mais c’est aussi amusant de jouer sur la glace.

Le jour de noël,

 le père noël passera pour nous mettre des cadeaux.

Moi pour mon noël je voudrai une machine à écrire

et un grand cahier pour copier mes tables de multiplication

pour mieux les savoir.

Le jour de noël je laisserais un verre de lait

pour le père noël et pour ses rennes.

Et le lendemain matin j’ouvrirais mes cadeaux

Et nous fêterons le jour de noël.

 

Fanny Canonne - 9 ans

 


 

 

P8

 

 LE MAGICIEN

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

Comme un tisserand

par le moyen de ma baguette magique

j’unis un rayon de soleil

avec un fil de pluie…

 

Maxence VALLEZ   8 ans

 

 

 

 

 

P9

 

FLAMME

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Je suis la flamme qui chauffe ton cœur

Je suis l’étincelle qui éclaire tes yeux

Je t’épaulerai toujours dans tes malheurs

Je te soutiendrai poliment dans les cieux.0

 

Te savoir dans mes bras me soulage, nous apaise

Notre image se reflète dans le ciel clair

Quand nous sommes ensemble, nous sommes à notre aise

Et le vent nous lève doucement dans les airs.

 

L’image qui s’évade, le malheur s’échappe

Notre sourire apparaît, le bonheur le suit

Mais les souvenirs et le mauvais nous rattrape

Pour finir, nous sommes condamnés, il nous suit.

 

Préscillia TRIGO - 16 ans

20 novembre 2004

 

 

 

 

P10

 

FERME LES YEUX

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

Pour l’instant je vis un rêve

Et je n’ai aucune envie d’en faire la trêve

Même si vous essayez de tout gâcher

Pour me sauver

Vous ne saurez pas me désillusionner

Je me suis trop engagée

Dans cette histoire

Maintenant c’est à moi de voir

Si je choisis le bonheur

Qui gonfle mon cœur

Ou si je me réveille et délaisse

Ce rêve pour me rendre compte de la tristesse

Que de plus en plus je tresse.

 

Caroline LALISSE

 


 

 

P11

 

AHEM* (c’est le titre)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

La révolution industrielle a engendré une catégorie sociale nouvelle, le monde ouvrier, dont les conditions d’existence sont des plus misérables. Au milieu du XIXème S., la majorité des travailleurs est salariée dans de petites entreprises de moins de dix personnes…

 

-    On est bientôt arrivés ?

L’art d’apprendre son histoire en voiture. Je suis vraiment une nulle.

-    Dans 10 minutes.

L’art de répondre à côté de la question. Sans commentaires.

 

… de moins de dix personnes et les ouvriers ne font pas tous partie du prolétariat.

 

Mais quelle manie de ne jamais rien faire comme les autres ! Rah, les ouvriers ! Tant pis, j’abandonne. J’aurai encore une sale note, pour changer. Ah, Cambrai. Enfin. Bon, je l’admets, on n’a pas à aller fêter l’anniversaire d’une cousine à Paris le jour précédent un DS très important d’histoire.

Mais ! Révélation soudaine… C’est de moi dont je parle ! Alors le « on » (pronom impersonnel) ne me concerne pas. Il pleut. Je maudis ce mois d’octobre.

-    Maudit sois-tu !

Par chance, personne ne m’entend. Excusez-moi : « on » ne m’entend pas. Je me maudis moi-même.

-    Maudite suis-je !

Affreux doute. Dit-« on » maudite suis-je ou maudite sois-je ? Tant pis, ça n’a pas d’importance. Je n’ai qu’à me bénir.

-    Bénis sois moi-je !

Ah, ça fait plaisir de s’aimer.

 

Prise de conscience. Si personne ne m’écoute, c’est que personne ne fait attention à moi. Et si personne ne fait attention à moi, c’est que je suis transparente.

-    Je suis un fantôme !

Une montagne de têtes se tourne vers moi en un seul mouvement. Chic ! « On » m’écoute ! J’existe ! Je me sens revivre et je souris.

-    Tu es folle ma fille.

-    Oui.

 

C’est tout ce que j’ai trouvé à répondre : je ne mens jamais. Enfin, très rarement. Remarque de temps en temps… Je vois défiler le boulevard de la liberté. Le stade. La piscine. Notre-Dame. Jeanne d’Arc. La boulangerie. Tiens, y’a du monde au rond point. Tout pour plaire. La pluie redouble d’intensité. Je regarde mélancoliquement au dehors. Il y a quelques personnes courageuses planquées sous leurs capuches. Je ne souris plus. Tout à coup, je me sens désespérée. Désespérée à mourir. Allez, hop, je me suicide. Je pose la main sur la poignée. Zut on avance. Me suiciderai quand on sera arrêté. C’est plus sûr. En attendant, je pense à ma famille quand je serai morte. Je la vois réjouie. L’envie de mourir s’évapore en un instant. Autant embêter mes parents, ma sœur et mon frère jusqu’au bout. Hiark hiark.

 

Les essuie-glaces font bien leur travail. Tellement bien que je me surprends à vouloir devenir un essuie-glace. J’aime la perfection : je m’aime. Essuie-glace, une fonction d’avenir. En effet : qui n’a jamais rêvé d’essuyer les gouttes de pluie sur le pare brise ? Au moins, c’est un métier qui rend service à « on ». « On » doit en être ravi.

Nous arrivons.

 

-    Est-ce que c’est possible de devenir un essuie-glace ?

-    Elle doit être fatiguée, dit mon père.

 

Je sais pertinemment qu’il dit ça plus pour se rassurer que par acceptation de la réalité. Il doit être choqué que sa fille veuille faire de son avenir un essuyage de vitre. C’est normal, je comprends.

 

-    Alors, qu’est-ce que je pourrais faire plus tard ?

-    J’en sais rien moi ! docteur, avocate…

-    Ou essuie-glace ?

-    Si tu veux.

 

Oui ! Avec ce « si tu veux », papa donnait vie à mon rêve ! Il est possible de devenir essuie-glace ! Mon cœur s’emballe. Extase.

Nous entrons dans la maison. Silence. Papa essaye d’allumer la lumière. Ca ne marche pas : il fait noir.

-    Grrr.

-    Miaou !

-    Le chat a faim, remarque-je judicieusement.

-    Miaou !

-    Grrr, dit papa.

 

Ahem.

 

Julie VASSEUR 17 ans - Cambrai

 

 

 

 

P12

 

CHRISTELLE ET L’ SAINTE VIERCHE     

A L’EGLISSE D’AUNO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Ene tiote file est v’nue passer s’ mercredi à l’ mon (maison) d’ ses taions. Ses parints (comme bin d’eutes) ouvrottent et dins bocoeup d’ jones ménaches ch’est les grinds-parints qui wartent el z’infants. Là l’ tiote artroufe s’ tiot cousin ène zique pus âgé. C’ti chil chiffe (siffle) un air à la mote. L’ tiote file l’ ravisse et essaie d’in faire autant.

- Ffttt… Ffftttt… dis zinzin c’mint qu’in fait ?

- In fait comme cha… Fuuuttt, fuuiitt, fuuuuiittt.

- Ffffttt… FFFttt… J’y arrriffe pas.

 

J’ vas point chi rimplir ène pache ed fffttt fffttt pis d’ fuuttt fuiitt. Toudis est-i èque Christelle alle y-est arrivée. Toute continte alle va vir es’ taionne.

- « Mamie, mamie avisse mi aussi j’sais chiffler ».

- «  Man mer queu malheur, i n’ feut point chiffler, t’ vas faire braire el Sainte Vierche ».

C’ qué l’ taionne a dit, ch’est mie quéu dins l’orelle d’ène sourte.

 

Bin des s’maines pus tard, l’ marraine à Christelle s’ rind à l’églisse d’Auno pou implorer St Copin d’ faire marcher s’ tiot garchon, l’ tiote tot avec eusses.

- Dis marraine, d’us qu’alle est l’ Sainte Vierche ?

- Ch’est c’ter lal avec es’ rope blanque.

 

Pindant qué l’ finme alleumot ène candèle et disot ène prière, Christelle s’in va d’vant l’estatue et c’minche à chiffler tout douch’mint pis d’ pus in pus fort. S’ marraine intindant cha, laisse sin tiot in plan parmi les cayères et va vir Christelle.

 

- Eh bin qu’esse cha veut dire, in chiffe pa d’vant l’ Sainte Vierche à ch’ t’heure. Pourquoi qu’té fais cha ?

- Ch’est mamie, alle a dit qu’ej fros braire el Sainte Vierche si j’ chifflos d’vant elle.

- T’ grand-mère ch’ t’ène vièle sotte, alle est cor ed l’incien temps, (et s’ disant à elle minme) et dire qu’alle m’a dit d’ vénir ichi dire ène prière à St Copin et accrocher ène loque ed min tiot si i march’rot, à m’n idée tout cha ch’est des contes ed vieux.

 

- « Marraine, marraine, argarde Jean-Paul i marche tout seu et i vient dire bonjour à  l’ Sainte Vierche ».

 

In dé fut fait, l’ tiot s’in allot tout drot d’vant li sans berloquer ni s’ ténir à les cayères.

- « Ah bin cha alorsse, ch’est bin vrai ch’est mie des bleusses (mensonges) ed dins l’ temps… m’ tiot garchon i marche. »

Pis s’artournant vers l’estatue dé l’ Sainte Vierche et l’ ravisant drot dins les yeux  alle dit :

- « Par cont’ ichi pou l’ vir braire, ch’est des carabistoulles… Pardon Sainte Vierche cha m’est sorti d’ène feltée d’em caboche. »

Et s’ajouquant alle fait l’ sine ed crox.

 

Et là un rayon d’ solel est v’nu leumer (éclairer) l’estatue. Si l’ jone finme avot rwettiée à c’ momint là, alle arot pus vir ènte tiote larme et un sourire su l’ figure dé l’ Sainte Vierche. Mais là j’ cros bin qu’ cha n’avot rin à vir avec el chifflot d’ Christelle.

                                                                            MICHEL DAMEZ

 

 

 

P13

 

LES BOULES A MITES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Vos savez tertoutes çou qu’ c’est qu’ des mites : c’est comme des tiots papillons qui q’intiquent dins l’ z’habill’mints. Et vos savez praellemint çou qu’ c’est qu’ d’el naphtaline qu’in met pou l’ zé faire morir.

 

In quinrinte, Onésiphore et pi s’ fimme, Virzinie mo d’el tabatière, laveutent évacué comme bocop et, n’ povint po prinne tous leus leuques, laveutent laissé ‘leu gardreupe in mitin plonne.

 

Treus meus après, pris d’ court pa l’ z’alleminds qu’ialleutent pu vite èqu leusse, i r’v’neutent à leu mason. Mais in ouvrint l’ gardreupe, v’là ti po qui s’involent des mites pa tous côtés : in vrai nuoche tellemint qui n’ d’aveut.

 

Iont eu beau mette leus habil’mints à l’air et l’ zé brousser à tirelarigo, les sales bertes, i n’ d’aveut toudis !

 

J’ creus bé, qu’al dit Virzinie à s’ n’homme, qu’el miux ça s’reut d’acater d’el naphtaline o bé nos n’in verrons po à bout.

Et sins perte inne minute, leu tiot i va à mo du droguisse quair inne cinquintonne ed boules.

 

Au bout d’inne mi-heure i va cor in quair cinquinte.

 

In momint après, v’là qui va cor in racater autin !

 

-         Non mais, qui dit l’ droguisse, qu’est-ce que vous en faites ed mes boules ?

 

Cou qu’in in fait, qui répond l’ tiot, vos êtes bé adreut, vous… In a beau ajoer d’ sin miux… jou qu’ vos créez qu’in l’ z’attrape à tous les cops !

 

Cou qui s’éteut passé, j’ vas vos l’ dire. A l’ place et mette el naphtaline dins l’z’habil’mints, Onésiphore i s’éteut assis su inne ca-ière, pad’vint l’ gardeupe et… quin i veyeut inne mite qu’al s’involeut… i r’weut inne boule pou l’attraper !!

 

Après çau in peut saquer l’équelle !

LEONCE BAJART

 

 

 

 

P14

 

DU TRAVAIL EN EQUIPE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Il était une fois… 4 personnes qui s’appelaient

" Tout le Monde", "Quelqu’un"  « Chacun » et "Personne".

 

Il y avait un important travail à faire et on a demandé

à "Tout le Monde" de le faire.

"Tout le Monde" était persuadé que

"Quelqu’un" le ferait.

"Chacun" pouvait l’avoir fait mais ce fut

"Personne" qui le fit.

 

"Quelqu’un" se fâcha parce que

c’était le travail de "Tout le Monde".

 

"Tout le Monde" pensa

que "Chacun" pouvait le faire,

mais "Personne" réalisa

que "Tout le Monde" ne pouvait pas le faire.

 

En fin de compte "Tout le Monde"

fit des reproches à "Chacun"

parce que "Personne"

n’avait fait ce que

 "Quelqu’un" aurait pu faire.

 

AUTEUR INCONNU

 

 

 

 

P15

 

M’N’ECOL’ A LIBERCOURT

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

M’n’écol’ à Libercourt al étot située

In face de l’ Mastiqu’rie (1) et par devant ch’Prépoire (2),

A cinq minutes d’la gare ou de ch’bos d’Guarté (3),

Pas lon d’l’usin’ à Goudron et d’ses cuves tout’ noires.

 

In s’y rindot in group’, tous aveuc eun’ blous’ grise,

Des courtes maronn’ (4) et des gross’bottin’ à clos.

Aveuc aussi un pass’ montann’ quand soufflot l’bise

Et qu’y’ avot des glichad’ tout au long d’ches rucheaux (5).

 

Pour cheux qui restot’ al fosse 5 dins chés cités,

Fallot imprunter ch’l’ancien passach’ à niveau,

Et traverser ches voies pas cor’ électrifiées

Du temps qu’nou villach’ cha n’étot cor qu’un hameau.

 

L’écol’ ch’étot d’abord un mur surmonté d’grilles

Intourant eun’ cour, quat’ grand’ class’ et un préau.

Y avot l’même’ batimint, à côté, pou ches filles :

In n’mélingeot pas ches agnell’ et ches agneaux !

 

A neuf heures, un cop d’sifflet sonnot « l’gard’ à vous »

Pu personn’, au mitan de l’cour, n’osot bouger.

Un grand silence succédot à nous cris d’kiens (6) fous,

Quéqu’fos troublé par un bruit d’reul’ (7) su ches pavés.

 

Au deuxièm’ cop, ch’étot l’ruée pou s’mett’ in rang ;

Deux par deux, fallot « prendre nos distances » sans in mot.

In’ arot pas osé d’mouffter car v’not l’instant

Où ch’maît’ r’vétiot (8) nou mains pou vir l’couleur de l’pieau !

 

Après no mains suivot l’inspection des caveux (9),

Malheur à cheux qu’i avot’ des poux su leu tiêt’

- Et cheux qui moutrot’ des mains noirt’, ch’n’étot pas mieux -

Punis, moutrés du dogt, i n’étot’ pas à l’fêt’ !

 

In étot eun’ bonn’ quarantain’ d’élèv’ par classe.

Siôt rintrés, in d’vot s’assir et, ch’tot banal,

Sortir ardois’, chiffon, plumier ed’ nou carnasse (10) :

Ch’est alors que ch’ maît’ comminchot s’leçon d’moral’.

 

In apprenot à s’décoiffer d’vant ches adultes,

A donner s’plach’ dins l’train à eun’ personn’ âgée,

A n’pas s’moquer d’ses comarat’ à cops d’insultes,

A n’pas interromp’ ch’ti qui étot in train d’parler.

 

A ch’temps-là, in savot canter « La Marseillaise »

Mais aussi « L’Pays d’Artois » et nou « P’tit Quinquin ».

L’respect de ch’ maît’ d’écol’, ch’n’étot pas de l’foutaise

Et ch’étot valabl’ pou ches goss’ et… leu parints !

1 – usine de fabrication

 de mastic

 

 2 – terrain souvent

 Inondé (lieu dit)

 

 3 – bois de Guarguetelles

 

 4 – culotte

 

 5 – ruisseaux

 

 6 – chiens

 

 7 – roue

 

 8 – regardait

 

 9 – cheveux

 

10 – sac d’écolier

 

 

 
 

 

Jacques HUET 

 La Flamengrie (02)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

P16

 

L’ DUCASSE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Que bonheur ! Que grind jour ! Ch’est l’ fiête ed nou villache

L’ famile est réunie, mémère al fait s’ n’ arpas,

« Ch’est l’ tradition » qu’al dit « vous ming’rez du rata »

Et autour de l’ grint’ tape in est tertous bénaches.

 

Bon allez faut conduir’ les tiots infants su l’ plache,

Les monter à manèch’s pis tirer à nougats ;

Les gins poulèqu’nt leus dogts pleins d’ rouch’ barpe à papa,

Pindant qu’ les quévaux d’ bos font d’ zéternels voïaches.

 

L’ tour d’après s’ra à l’oeul, j’ai ch’ pompon dins mes mains,

« Roulez, roulez jeunesse » intonne el baraquin,

Et pépèr’ tient ch’ volant… d’ein’ auto timponnante !

 

D’ein seul cop les leumièr’s, bin ouai, i fait d’jà nuit,

A l’intour ed’ chès ju intam’nt ein’ sarabante

Et m’ont de l’ chatoïanc’ su l’ tissu d’ nou zhabits.

 

« Tous à ch’ bal » dit mononque, et cha danse, et cha cante,

In n’ sint pu ses douleurs, l’ ducasse, ah qu’ ch’est ti bon !

Viv’mint diminch’ prochain… bin sûr, in f’ra l’arbond !!!

 

Daniel CARLIER

                                                2ème Prix FRANCOIS-FROMENT

 

 

 

 

P17

 

SEULE LA MUSIQUE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

La musique seule… C’est un violon qui s’élève dans la nuit au cœur d’une cour de pierre, Bach, la première sonate et des enfants fascinés qui s’avancent vers la lumière ;

 

Ce sont deux violoncelles, un alto, deux violons que le hasard a réunis pour que, par hasard, naisse Schubert devant un feu de bois;

 

C’est un disque très ancien où des voix chéries disent en une langue perdue le trio d’amour de Strauss ;

 

C’est Tristan et sa voile de navire gonflée par le mistral dans un théâtre antique : la musique seule, un Mozart rayonnant qui, un jour, apaisa toutes vos peines.

 

Lorsque tout se dérobe, que vos yeux mêmes ne savent plus voir, vos cœurs plus aimer –cette impuissance…

 

La musique seule peut encore parvenir jusqu’à vous, pénétrer cette gangue d’angoisse ou seulement de lassitude que les ans ont durcie et entrouvrir quand même le ciel.

Pierre-Jean REMY

 


 

 

P18

 

La vie passe.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Le corps et l’âme s’écoulent comme un flot.

Les ans s’inscrivent sur la chair de l’arbre

 qui vieillit.

Le monde entier déforme, s’use

et se renouvelle.

Toi seule ne passes pas,

immortelle musique.

Tu es la mer intérieure.

Tu es l’âme profonde.

 

Romain ROLLAND

 

 

 

 

P19

 

TELLE EST LA TELE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Telle une icône, lucarne magique

Toujours à la bonne place tu trônes.

Dans toutes les demeures tu rayonnes

Comme un point de mire féérique.

 

Chef d’œuvre de la technologie,

Tu réceptionnes sons et images

Puis tu transmets pleins de messages.

Faut-il faire ton apologie ?

 

Prodigieux engin de culture,

Tu peux informer, renseigner,

Dépayser, documenter,

Distraire les gens de toute nature.

 

Assis sur leur divan, ces gens

Perdent leur temps à regarder

Vivre les autres sans se soucier,

Piégés par l’écran captivant.

Un, deux, trois, dix, vingt, tout s’enchaîne.

Si la concurrence devient rude,

Le spectacle qui rebute les prudes

Attire les gogos sans peine.

 

Au nom du grand Dieu Audimat,

Passer du cu-cul, du con-con,

Tout ce qui rapporte du pognon,

D’la publicité et d’l’épate !

 

réfléchir !

Entubé le public cité,

Endormi avec loft story,

Les feux de l’am’, star académy,

Roulé par la publicité !

 

Hardies sont les rares actions

Pour dire au roi Arthur : « Ras l’bol !

Faut mettre un bémol à endémol !

Arrête tes provocations ! »

 

Il est grand temps de réagir.

Tu n’es pas là pour endormir,

Pour former des crétins ou pire.

Tu peux aussi faire

 

JOEL HERBIN

 

 

 

 

P20

 

DANS LA PROFESSION

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Poème dédié

à tous les professeurs d'école

 

 

Tel le petit jardinier,

Chaque jour, tu devras semer

Beaucoup d’amour apporter

Et de patience témoigner.

Un beau jour enfin

Tu verras germer…

Le fruit de tes efforts récompensés.

Mais année après année

A nouveau tu devras semer

Et toujours recommencer

Ta belle tâche de petit jardinier,

Jardinier du cœur

Sans peur du labeur

Toujours regarder vers demain

Ne jamais leur lâcher la main

Les emmener très haut

Et pour toi, le plus beau

La récompense de tes efforts :

En les faisant plus forts,

Chaque jour davantage,

Tous ces petits enfants sages…

 

GUISLAINE LAURENT

Ecole Saint-Michel- CAUDRY

 

 

 

 

P21

 

SAISONS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Déjà les migrateurs des nues se rassemblent

Pour des cieux plus cléments

Pas de cris ni d’énervements dans ce conciliabule

Cycles ininterrompus de leur itinéraire

 

Dans le fond des combes retirées : un monde

Des tribus de lézards piétinent

Le dôme d’une fourmilière

Les légions d’amazones ripostent au pied de guerre

Et défendent à l’émoi leurs patrimoines

Les unes cachées dans les anfractuosités des pierres

Déclenchent une avalanche miniature

 

Les autres couchées dans les crevasses de terre

Précipitent l’ennemi dans les oubliettes obscures

 

L’épeire diadème tisse son filet dentelière

Malheur à l’intrus qui s’y aventure

 

L’alouette récolte mouchettes

Des contrées s’installent les hôtes d’octobre

La grive popularise les vendanges

Le bouvreuil sollicite l’hospitalité

Avec le coq de bruyère au plumage ardoisé

Et la fauvette couturière fête ses dernières ballades

Leurs caprices dansants entrelacent leurs trilles

 

Les cerfs livrent leurs joutes annuelles

Une fois les bois repoussés

Voici les premiers affleurements des frimas vitreux

Les premiers attouchements de ce corps ubiquiste

Les plumes de l’absence se dénouent : la morte

Que l’insensé souffle sous nos portes

 

Neiges pétrifiées de l’arctique sans cesse renouvelées

L’hiver s’échelonne interminable

Sous un ciel engourdi

Les derniers soubresauts de la bise

Secouent les pluies dissolvantes

 

Les neiges mollifiées s’allégient

Les glaciers amincis fondent

Le tout s’évapore dans l’affinité

D’un jour encore terne

La glèbe dévoile une odeur féconde

Charruée de sources nouvelles

 

La sapience du printemps répète ;

Les courbes des ramures étincellent

En mille et mille flammes d’argent

Chaque flamme instille une perle de miel

Qui nourrit les futurs bourgeons…

 

La source pavoise son enseigne théâtrale

Dans la scène des roses en bouquets de savanes

Et l’oasis amour diapre les bosquets d’âmes

 

Alliance de toute la terre

Mon cœur n’est point de pierres

 

L’hermine revêt son habit de Piéride

Et se confond fallacieusement avec les ouates…

 

Dans la forêt conifère

Tout repose en l’auguste silence

Les sapins attendent… l’espérance

Les ornements et les bougies : Noël

Message de bonheur et sève de seille

 

La feuille apprivoisait les saisons

Au point d’honneur des maisons

La neige de mousses à dessins

S’est glissée d’un secret pèlerin

Tu es la démission des bois

Tu délègues le froid sans loi

 

Science aveugle qui dépoètise le gui

Allégorie des fêtes de fin d’année

 

Poème au hâle des enfers succombe à tes témoins

Ton ballet vibre et ce chœur est plein d’atours.

 

SAINT-HESBAYE

 

 

 

P22

 

CREMAILLERE 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

C’est un instant attendu depuis si longtemps

 

Ravis de rentrer dans un tout nouveau logis

 

Emotion en ce jour où amis et parents

 

Manifestent leurs joies à ce nouveau défit

 

A fêter tous ensemble, au doux bruit des bouchons

 

Incontournables des bulles si fraîches du Champagne

         

Les voilà sur la porte, tombant leurs baluchons

 

La maison les attend, lui et sa compagne

(ils se toisent des yeux et la gorge est nouée)

 

Embellie du moment ils rentrent enfin chez eux

 

Rêvant, les deux enfants les suivent intimidés

 

Eh bien !  Voilà au moins un couple très heureux.

André NOIRET

 


 

 

P23

 

NOEL DANS LA MONTAGNE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Un vaste silence nous entoure

Immense cathédrale, le ciel

Froid et bleu, coule à travers les fenêtres

Sur toutes les cimes, la solitude rose

Dans l’attente prochaine et claire d’une grâce

Alors la puissance et toutes les étoiles

Et la grandeur muette des géantes

Les masses élevées des prières ancestrales

Soufflent, gonflent ton cœur. Contiens-le

Contiens-le, garde qu’il ne se brise.

 

Claude BOISSE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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P24

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

HIC !!!

 

Pression atmosphérique !

Passion épisodique !

Amour si canonique !

Vision bien onirique !

L’histoire, c’est cynique !

Partira aux reliques !

Mais pourtant…

Il faut être hystérique !

Vivre ce chant lyrique !

Laisser faire le déclic !

Instants bien idylliques !

Savoure ! Il est unique !

Ce moment satanique !

 

Brigitte CAPLIEZ

 

 

 

 

P25

 

LE TEMPS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Le temps, chien d’ivrogne buvait l’eau de nos corps

Au matin tout fripé des ombres de la nuit.

Il errait parmi les foules, mordant un visage au hasard

et le rendait tout ridé

La rivière qui explosait un peu plus chaque jour de son lit

Coulait dans les roseaux sans plier l’échine.

Et le jour avait sa furie d’impatience au royaume des eaux vieillies.

Mais ma joie est venue quand le mouvement se figea,

Quand le bruit muet rentra dans la gorge des choses.

La vie retrouva un souffle qu’elle n’avait jamais eu.

Le jour régna serein sur les eaux qui ne vieilliront plus,

Sur la rivière qui n’explosera plus, sur les visages devenus sans rides.

Et le chien de temps ne mordra plus les gens de cette terre…

 

HERTIA-MAY

 

 

 

 

 

P26

 

NAISSANCE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Oh, mal jouissif qui m’émeut !

Telles les déferlantes d’un océan fou qui me fait chavirer.

De mes douleurs, si gracieusement délivrées,

Je découvre des joies oubliées, enfouies et si maladroitement ignorées.

 

Oh, maux non souhaités et pourtant salvateurs,

Telles ces larmes qui coulent d’une source de renaissance.

De mes douleurs si violemment maintenant aimées

Je renais à l’espoir, à l’envie et aux désirs de n’être que meilleur.

 

Oh, caresses douloureuses qui font de vous mes plus vives compagnes,

Tels les coups d’un cœur qui s’éveille à la vie.

De mes douleurs si spirituellement à ce jour accordées,

Je vis du bonheur que vous me faites découvrir à chaque meurtrissure.

 

Oh, injuste corps trop tôt vieillissant,

tu m’offres une existence non choisie et pourtant si juste, si belle.

De ces coups d’épée funestes, rayonnants de promesses et d’espoirs.

 

Enfin je sais ce que vivre veut dire.

 

Pascal MARTEL

 

 

 

P27

 

MADAME LE MAIRE

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Haut

 

Je suis la seule femme au milieu de douze hommes.

Femme je suis, mais je ne crains pas l’homme.

Je suis toute ronde comme une belle pomme

Et dans les réunions, je suis leur guide en somme,

Mon état physique n’est-il pas d’être mère ?

Mes collègues l’ont compris puisqu’ils m’ont rendue maire.

Cela peut paraître un peu paradoxal

D’être entourée d’hommes. Je n’y vois aucun mal,

Ils sont tous délicats et chacun est bien sage ;

Un seul est tout jeune dans cet aéropage.

Je vais marcher au pas le jour du onze novembre

Et parmi ces guerriers, je serai un des membres.

Je serai l’héroïne, la nouvelle guerrière,

Pour le bal du quatorze, dans ma robe légère,

J’offrirai à chacun une danse première.

Et si l’on restaure la très vieille mairie,

Sous l’œil de Marianne, je trônerai réjouie.

Quant à la réfection de l’ancienne église,

J’espère que ce projet bientôt se concrétise

Et qu’aux calandes grecques ne sera reporté.

Quant aux loisirs et sports, c’est la priorité.

Je suis donc femme et maire ; cela me pose

Sur le parvis. Je défendrai les bonnes causes.

Et quand viendra une importante affaire,

Que ce soit la poste, l’église, le cimetière

A discuter, eh bien, je ferai de mon mieux,

Et à tous, je dirai d’un air grave et sérieux :

Je suis d’accord et de l’avis de ces messieurs ;

En vérité je ne pourrai rien faire de mieux.

Dans la rue, quand je sors, chacun me répète,

Bonjour madame, madame la mairesse.

Mon époux très content, un jour, m’a fait fête

Et depuis il m’appelle ma petite mairesse.

Un jour je rejoindrai, près d’une allée de sable,

Tous ceux qui se sont crus vraiment indispensables,

Je laisserai l’écharpe en de nouvelles mains.

Ce jour viendra ; ce sera mon dernier matin.

 

Jean-Charles JACQUEMIN

alias Jean-Charles DE BEAUMONT

 

 

 

 

P28

 

Sainte Maxellende

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

Oh ! Maxellende Fille du Seigneur

De Caldériacum à présent Caudry

Toi sur qui est tombé le Malheur

On t’honore encore aujourd’hui

 

Si belle, si blonde et si pieuse

Tu souhaitais te consacrer à Dieu

Te partageant entre les pauvres et les malheureux

Ta vie t’apparaissait merveilleuse

Pour ton malheur à Harduin, tu étais promise

 

Ton drame fut d’être convoitée

Par cet homme cruel et rancunier

J’appartiens au Christ, lui as-tu crié,

Et c’est lui que je veux épouser

 

Son couteau dans ton sein enfoncé

T’enleva la vie, emportant tes vingt ans

Au même instant de ses yeux la lumière se tarit

Plongé dans le monde des non-voyants

Il allait pauvre individu à l’âme meurtrie

 

Vers Caudry en longue procession

De Saint Souplet ton corps fut ramené

Là où tu subis ton martyre

Harduin s’approcha, implora ton pardon

On vit soudain le miracle s’accomplir

Quand devant ses yeux la lumière jaillit

Lui découvrant un nouvel horizon

 

Oh ! Divine Maxellende

Prends pitié de nos yeux éteints

Vers toi nos mains se tendent

De l’espoir montre-nous le chemin

En nos cœurs apporte la lumière

Fais de notre nuit une humilité

Vers toi s’élève notre prière

Aide-nous à trouver la sérénité.

Muriel Dufetel

 

 

 

 

P29

 

MA MAISON ET MON JARDIN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Ma maison est blanche,

Gaie et souriante.

Par toutes les fenêtres

Le soleil y pénètre.

 

Autour il y a des arbres,

Des oiseaux de tous les plumages.

J’aime à les entendre

Chanter tous ensemble.

 

Dans le jardin, il y a des fleurs

De toutes les couleurs.

Les roses je les préfère

Car elles sont les plus belles.

 

Dans le potager, parmi les légumes,

Il y a Margot la tortue.

Traînant sa carapace,

Elle mange de la salade.

Le verger est plein de fruits

Que le soleil vient mûrir.

Je savoure, très gourmande,

Leur chair à pleines dents.

 

Un ruisselet coule,

Et dans son eau si douce,

Parmi les roseaux

Croassent les crapauds.

 

Il y a la basse-cour

Dont je m’occupe chaque jour,

Mon chien, mon chat,

Qui font toute ma joie.

 

Quand vient la nuit,

Tout s’est endormi.

La lune est là, qui me regarde,

Et je lui dis bonsoir.

JEANNE FOURMEAUX

  

 

 

 

P30

 

L’INSOLENTE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Elle m’aguiche

Et me titille

Derrière ma vitre…

Le vent complice

Qui la houspille

En fait un pitre…

 

Mais, l’espace d’un éclair,

J’ai le flash et la vision

D’un vrai compagnon de chair

Qui partage mon émotion.

 

C’était la feuille

Souple et taquine

Et le clin d’œil

Du mûrier d’ Chine.

Paule LEFEBVRE

 

 

 

 

P31

 

HIRONDELLES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

J’ai vu ce matin les hirondelles se rassembler

sur les fils télégraphiques

dans la brume froide de l’automne naissant.

Elles aussi vont repartir vers d’autres horizons

moins austères que le Nord.

Elles repartent vers les grands espaces ensoleillés

en portant avec elles un morceau de mon cœur,

une partie de mon âme.

Elles me font penser à mon enfance déjà si loin,

au temps où le vent, le soleil, les nuages et les arbres

étaient mes seuls compagnons.

Temps révolus où je contemplais tous les soirs

le coucher du soleil.

Ô merveilleux couchant toujours renouvelé

où se mêlaient l’or et le sang !

Que de joies tu m’as données !

 

Thérèse LEROY

1971

 

 

 

 

P32

 

SOUS VOTRE ROBE…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Sous votre robe de dentelle

Qu’il doit y avoir de printemps !

Voici la saison toute belle

Aux adorables passe-temps.

 

Sous votre robe de sourire

Je risquerai des mots d’amour,

Des phrases sans point, même pire

Avec du parfum tout autour.

 

Sous votre robe de princesse

Où votre royaume s’étend

Offrez donc autant de richesse

Et de beauté qu’on en attend.

 

Et sous la robe de votre âme

Montrez s’il vous plaît, par pitié

Ce doux jupon qui vous fait femme.

 

A moins… que vous ne l’ôtiez ?

Jean-François SAUTIERE

Vent de mai

1er Prix poésie Anacréontique

ROSATI 2004

 

 

 

 

P33

 

PETIT ENFANT

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

Tu avais quelques heures quand nous nous sommes rencontrés,

Tes yeux étaient bleus foncés comme ceux d’un chaton,

En écoutant le son de ma voix, sur ton visage rond,

S’est esquissé quelques instants un sourire extasié !

Puis, au fil des jours, en ma compagnie tu as grandi,

Avec ce contact privilégié qu’offre un bébé !

Avec les premiers mots, ton joyeux babillage,

Les jeux, marionnettes ou roulades,

Après de nombreux essais et des efforts répétés,

Lentement, seul, tu as marché et tu t’es lancé !

En même temps, tu te séparais de la douceur du biberon,

Pour apprendre à manger proprement,

Car, pour tes parents, c’était très important !

Avant de me quitter, le jour de tes deux ans,

De bébé, tu es devenu petit enfant,

C’est mon métier d’aider à grandir en peu de temps

Des enfants pétillants de vie, d’un avenir différent !

Pourtant, au moment du départ, des adieux,

Toi seul as deviné que dans mon cœur de nounou,

Il y avait un gros cafard et dans ce regard

Un instant flou, des larmes au bord des yeux.

Françoise LELEUX

 

 

 

 

P34

 

BONHEUR EN NORD

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Quiétude du canal, joli chant de l’écluse,

Et concert enflammé des canards amoureux,

Sous le frémissement des saules en cheveux

La poule d’eau s’amuse.

 

Une péniche va, fière, vers son destin

Dans le doux clapotis de l’onde déchirée

Au mépris du pêcheur, dont la ligne inspirée

Rêvait d’un bon festin !

 

Le regard curieux s’approprie un domaine

Des ponts de la Sensée aux berges de l’Escaut.

S’évade, s’attendrit, de marais en ruisseaux ;

Toile simple et sereine.

 

De la morte saison à l’effeuillage d’or

Aux confins des étangs, en approches rusées

Surprendre le chevreuil sur les rives boisées

C’est un bonheur en Nord !

       Geneviève BAILLY

3ème Prix ex-aequo

des ROSATI  2004

Visages du Nord

 

 

 

 

P35

 

UN MUR DE BRIQUES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

A travers ma fenêtre

Je ne vois qu’un mur de briques

J’aimerais le faire disparaître

Sur un air de musique.

 

Lui mettre une couche de peinture

Une sorte de fresque

Quelque chose de gigantesque

Elle partirait au fur et à mesure

 

Pendant les mois d’hiver

Je ne vois que cette couleur de terre

Ce rouge, ces rangées de briques

Sur nos maisons si magnifiques

 

Aux printemps, les arbres et les fleurs

Lui redonnent un arc-en-ciel de couleur

On pourrait presque penser

Qu’il n’a jamais existé !

 

GERRO

 

 

 

 

P36

 

ANDANTE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

Imperceptiblement

le dernier mouvement

a débuté.

 

Les feuilles de l'arbre

ont commencé

à virer du vert au pourpre.

 

Imperceptiblement

le chant impétueux

de l'orage vivace

a rejoint

les souvenirs qui s'éloignent.

 

Le chant d'une vie

s'est mélancoliquement

bémolisé.

Les fleurs

se sont fanées

et le soleil

a ruisselé

sur d'autres contrées

sur d'autres hommes

inconnus et lointains.

 

L'andante

de la vie et d'une saison,

imperceptiblement,

s'est infiltré

dans chaque instant…

 

et j'ai eu peur !

 

Yann VILLIERS

 

 

 

 

P37

 

UNE HISTOIRE DE NOEL

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

 J’ai toujours été un peu « dingue »… mais il paraît que c’est là ce qui fait mon charme… alors, allons-y !

Ainsi pensait Louis Ledoux en quittant la nationale ce 24 décembre 45 pour enfiler un petit sentier sur la droite… sentier dissimulé par les hautes herbes en été, mais bien visible en cet après-midi d’hiver.

« Elle va être surprise » se dit-il, en réajustant son sac à dos… « Elle »… c’est Mariette… presque sa fille depuis cette horrible matinée de fin août 44 où, enceinte d’un sous-off. de la Wermarcht, elle avait été honteusement tondue… Lui savait… il savait que la fille de sa brave Maria, sa femme de ménage, était « promise » à ce grand blond sympathique… malheureusement tué en décembre lors de la contre-offensive allemande des Ardennes. Il savait qu’elle allait renoncer à son pays pour aller vivre en Allemagne, car ils s’aimaient. Il savait… mais ceux qui l’avaient déshonorée ne savaient pas… Il les avait d’abord haïs… et puis, à quoi bon ? Il s’était promis de s’occuper de Mariette… Il l’avait installée dans un petit relais de chasse qu’il possédait dans le bois des Pars… et depuis, aidée par sa mère… et par lui… elle élevait son petit ! Il avait maintenant bientôt 18 mois, le bonhomme, blond comme son père et tellement costaud et rieur qu’il vous en faisait oublier le drame !

 

Maria allait venir passer la journée de Noël avec sa fille et son petit-fils, mais lui avait eu l’idée, sans le lui dire, de lui faire la surprise du réveillon… d’où le sac à dos bien chargé de bonnes choses. Tant pis, il sacrifierait la messe de minuit !

Voici la petite barrière… Tiens ! Elle l’a laissée ouverte… Ce n’est pas son habitude. Louis fait le tour de l’habitation… intrigué… Serait-elle sortie, elle qui craint encore tellement les rencontres ? Non… On entend des voix, et même des rires… Un vélo d’homme appuyé sur le mur de la buanderie… et un imperceptible pincement au cœur…

A grandes enjambées, Louis s’éloigne dans le bois, et les branches mortes gémissent sous ses pieds… Il donne des coups agressifs dans les massifs de ronces et parvient jusqu’à la lisière, revient… retourne encore… et se sent un peu calmé.

 

« Louis Ledoux, tu es jaloux »… lui insinue comme un refrain une petite voix connue… Stupide… je ne suis pas son père… et puis, même avec un père, elle a le droit de recevoir des visites, et même peut-être de penser à « refaire sa vie ».

« Ah, quand même, elle aurait pu m’en parler… »

«  Et pourquoi ? Ai-je des droits sur elle ? »

Et Louis retourne, une fois encore, dans le petit bois, en prenant bien soin de n’être pas vu de la maisonnette… Le sac à dos lui semble de plus en plus lourd…

Elle a un ami, « une connaissance » comme on dit dans le Nord. Elle semble heureuse : ils rient ensemble… cet après-midi et cette soirée… Louis, tu es de trop…

« Alors, je me serais trompé de chemin ?... Je vais faire le Réveillon tout seul ? »

« Mais non, Louis, tu vas inviter le vieux Gaston ton voisin… Il sera tellement heureux… et s’il est d’accord, tu l’emmèneras même à la messe de Minuit ! »

C’est cela, Noël, c’est l’Inattendu !

 

          DENISE LEPRETRE

 

 

 

 

P38

 

LE MONDE ACTUEL EN CHANSON

ET EN SINCÉRITÉ PURE…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

J'étais en train de revoir mes cours en chantant quand deux avions firent s'allumer le feu dans les tours jumelles de New York le 11 septembre 2001. Encore un matin où les américains ne diront pas : "c'est la fête ! "… "C'est pas vrai !"  s'écriait le monde. Et pourtant…"Et maintenant que doit-on faire ?" se disions nous. Et bien, la seule alternative était de continuer de vivre tout en demeurant libre. Néanmoins, le monde était tout de même devenu stone. Certains hommes puissants, dont UN plus particulièrement, qui se frottent les mains de toutes ces magouilles entre gens de mauvaise fréquentations encore aujourd'hui, pouvaient réfléchir aux bêtises qu'ils étaient en train de faire. Ils peuvent également se dire qu'ils mettent à mort les enfants de NOTRE planète qui ne reste jamais paisible très longtemps…la faute à qui donc ? À Napoléon, non, mais au fils de son père et ses semblables…

 

Une nouvelle super production US, "la chasse aux dictateurs, l'attaque finale" allait débuter…Heureusement, même après l'Irak 2, le retour, et l'épisode final  très surprenant de " A la recherche du SH perdu", la vie est belle, et ce, grâce à d'autres hommes, de plus en plus nombreux, qui, contre vents et marées, sur les terrasses de tous les "Café des Délices" du monde , ont leurs propres libertés de penser en se disant : "je fais que passer ma route…" Et aussi "marche tout droit et tu verras".

 

 

Ces hommes ne veulent sans contrefaçon vivre tels des serveuses ou serveuses automates télécommandés par les soi-disant "rois du monde" qui ne pensent qu'à s'enrichir entre millionnaires. Mais se rendent-ils compte que ce ne sont que des millionnaires du dimanche ? En cours de géographie, les élèves apprennent les disparités de développement sur la planète. Les gens du Nord sont plus riches que les gens du Sud…pacotilles, balivernes…Le Sud est aussi riche que le Nord, voire beaucoup plus.

 

Mais, sachez, Messieurs les politiciens, et principalement le roi de l'ovalie US, que la plus belle des richesses ne se compte pas avec des billets verts puant le pétrole, le nucléaire et toutes les saletés dont il a les bien tristes secrets. Non, ce ne sont pas les billets verts mais la richesse du cœur qui fera du monde un monde propre de tous ses maux, de toutes ses pollutions (qui ne sont pas produites que par les gaz d'échappement mais aussi par les idioties balbutiées par certains politico menteurs)…et c'est ce monde impeccable qu'avec un grand nombre de personnes JE voudrais transmettre aux générations futures pour qu'elles puissent vivrent en paix…

Quand même, ne se trompe-t-on pas d'ennemi quant à la chasse au dictateur ou au terroriste…

Certains feraient mieux d'y réfléchir à deux fois avant de s'allier avec d'autres…comme celui qui vit au 13 de la rue montante près du gros Ben…

Ça va pas  changer le monde…C'est ce que certaines personnes vont dire en lisants ces lignes. Peut-être bien. Mais j'aime rêver. J'adore me dire qu'un jour les hommes vivront d'amour. Peut-être est ce juste une illusion. Peut-être est-ce juste une illusion. Peut-être que les gens qui pensent les choses comme moi ne sont que des capitaines abandonnés…Mais ce qui est sûr, c'est que tant qu'il y aura des hommes et des femmes qui n'auront pas peur de tomber la chemise, de se retrousser les manches, et bien ceux qui n'ont rien garderont toujours une lueur d'espoir au fond d'eux. Et tant que cette lueur brillera, les hommes et les femmes qui en auront la force (et il y en a plus qu'on ne le croit), et bien ces hommes et ces femmes parviendront à abattre ces murailles infranchissables qui se seront transformées en de vulgaires murs de poussière. Et plutôt que de se dire "Et on n'y peut rien". Pourquoi ne pas se dire que la terre promise est proche et que LE roi du monde qui nous regarde de SON perchoir blanc, là-haut, en se disant que, finalement, ceux qui n'ont rein ont peut-être, même certainement, des choses que lui n'aura jamais ô grand jamais, l'Honnêteté et la Sincérité de leurs paroles et de leurs sentiments.

Pour conclure, il est permis à tout le monde de penser que la vie ne vaut rien mais, que ceux qui pensent ainsi n'oublient surtout pas que RIEN MAIS ALORS RIEN DE RIEN NE VAUT LA VIE. Et aussi, il est indispensable voire même vital de toujours garder la foi, l'envie d'aimer et par-dessus tout, dans le monde actuel, de vivre chaque jour comme si celui-ci était le dernier…

 

Antony CANONNE