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SOMMAIRE DE LA CAUDRIOLE N°29

 

21 22 23 24 25 26 27 28 29 30

 

Septembre–Octobre–Novembre-Décembre 2009

 

Illustration BD   page 2

Patrick MERIC

JEUNES

 

Mon ange-Roméo   page 3   

Lycée Jacquard de Caudry

Mon amour-Histoire de survie   page 4

Lycée Jacquard de Caudry

Complainte-Funeste destin   page 5

Lycée Jacquard de Caudry

Rêve    page 6

Fanny

Offrir une fleur   page 6

Steffy

Du mascara à la basse   page 7

Aline.D - Benjamin.Q - Samuel.R

HUMOUR ET PATOIS

 

On en perd son latin   page 8

Anonyme

Les mieux d’tierre   page 9

R. B.

A lundi   page 10

Hector MELON D’AUBIER

La gazette d’Emma   page 11

Emma

POESIE ADULTE

 

La vie   page 12

Marie Antoinette LABBE

Moi   page 13

Luciolle

La première fois   page 13-14

Stéphane PRINCE

Onze Novembre   page 15

Geneviève BAILLY

N’oublions pas   page 15

Jacques MACHU

Aux combattants des guerres   page 15

SAINT HESBAYE

L’espoir que l’on cache   page 16

Stéphanie BONNEVILLE

Songe sur la butte   page 17

Patrick MARCADET

Une odeur de menthe   page 17

Jean Luc EVENS

Tendresse   page 18

Albert JOCAILLE

Plus que des miettes   page 19

Christelle LESOURD

Mon fils   page 19

Maryse MARECAILLE

Te souviens-tu brunette ?   page 20

Roger DEVILLERS

Un épouvantail   page 21

Jeanne FOURMAUX

Recherche de la vérité   page 22    

HERTIA MAY

Toi qui ne sais   page 22

Thérèse LEROY

Le clown de Caudry   page 23-24

Jean Charles de BEAUMONT

Collecte   page 24

Jean-François SAUTIERE

NOUVELLE

 

Atlas   page 25

PASCAL

Les roses rouges  page 26-27

Auteur Inconnu

Au passé, au présent,

 à l’avenir : à mon père  page 28

Marie-Jo WANESSE

Le sacrifice d’une fille 

pour un amour éternel    page 29

Adeline BLAS

Mots croisés  page 32

Daniel SERVEAU

Infos et abonnement

 

Avis de concours   page 30-31

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Editions littéraires

 

*  Retrouvez l’auteur dans la revue littéraire.

 

 

 

 

 

 

 

 

texte  1

 

Lycée Jacquard de Caudry

 

 

 

 

 

Haut

 

Mon Ange…

Le temps passe, tu n’es plus avec moi,

Dans mes larmes, je me noie,

Ton visage me hante, j’ai peine à penser,

A l’idée que nous soyons séparés.

Apporte-moi ta force,

Pour que ce départ précoce

M’aide à surmonter la douleur

Qui me fait verser ces pleurs !

J’aimerais avoir la force naturelle,

De me rappeler tous ces souvenirs.

Je les cherche, mais ils me font souffrir

Dans mon sommeil, ma voix t’appelle.

Je voudrais tant revoir dans ton regard

L’amour que tu avais pour moi.

A tes côtés je me noie

Dans un bain de larmes.

Mais maintenant, tu n’es plus là,

Ma vie n’est plus la même sans toi,

C’est si dur de ne plus être dans tes bras…

Je t’en supplie, reviens-moi !

Prescillia Silliau

 

 

 

 

 

 

 

Texte 2

 

Lycée Jacquard de Caudry

 

 

Haut

 

 

Roméo 

 

 

 

Roméo ton nom résonne encore,

Dans mon cœur et pire encore.

Mon cœur fut brisé,

Quand je vis ton âme s’en aller.

Le désespoir m’a envahie,

Quand j’ai vu que ta vie était finie.

Loin de toi, le destin m’a emmenée,

Mais la flamme de mon cœur pour toi

brillera à tout jamais.

Désormais je n’ai qu’une envie,

Apprendre à refaire ma vie.

En oubliant à tout jamais notre histoire

Qui restera gravée dans ma mémoire.

Richard Anne-Charlotte

 

 

 

 

 

 

 

texte 3

 

Lycée Jacquard de Caudry

 

 

Haut

 

Mon Amour

Cher Roméo, pourquoi m’as-tu quittée ?

Depuis ce jour-là mon cœur s’est brisé,

Tous les jours j’attends ton retour

Allongée dans mes draps de velours.

Je pense toujours à toi

Ma vie n’est plus rien sans toi,

Personne ne peut te remplacer

Car au fond de moi toujours je t’aimerai.

Sans cesse ton souvenir me hante

Et notre vie à deux me manque,

Pour toi je vivrai de notre amour éternel

Mais sans toi plus rien ne sera pareil.

Estelle Poulet

 

 

 

 

 

 

texte 4

 

Lycée Jacquard de Caudry

 

 

 

 

 

Haut

 

HISTOIRE de SURVIE

C’était en mer, à bord du bateau,

Un peu sur les nerfs,

Mais pas encore en lambeaux.

Proche de l’hiver,

Donc forcément moins chaud,

On prenait de bonnes bouffées d’air,

C’était si beau.

Peu de temps après, sur notre navire,

Le drame est arrivé,

Avec le bateau qui chavire.

Les passagers criaient, pleuraient

Mais on entendait toujours leurs prières,

Même le capitaine peiné

Croyait que c’était un vrai calvaire.

Notre embarcation

Etait gravement amochée,

Mais si nous avions su,

Nous n’aurions pas amarré.

Toutes nos notions de survie

S’en étaient allées.

Le moral, le bateau, tout était foutu !

L’envie de vivre était perdue !

Mais une lueur d’espoir est apparue…

Hégo  Steven

 

 

 

 

 

 

 

 

texte 5

 

Lycée Jacquard de Caudry

 

 

 

 

 

Haut

 

Complainte

Oh mon dieu, quel monde cruel

Pourquoi m’as-tu repris ma Juliette ?

Moi qui ne pensais qu’à elle

Tu as réduit tous nos sentiments en miettes.

Que vais-je devenir maintenant ?

Je ne pourrai plus jamais trouver bonheur

Je ne pourrai jamais plus vivre dans le présent

Après avoir vécu autant de malheurs.

Après toute cette vie passée à te choyer

Je ne peux plus te prendre dans mes bras

Et encore moins te combler

Mais je continue toujours à penser à toi.

Mais maintenant je ne peux plus survivre,

Dans ce monde qui n’est plus le mien,

De tristesse je suis ivre

Je ne peux donc que me donner la fin.

C’est pour cela que je vais te rejoindre dans l’au-delà

En me touchant avec ce coutelas

Mais cela m’en coûtera

Car je ne pourrai aller auprès de toi.

Kehl Jean-Baptiste

 

 

 

 

 

 

 

 

Texte 6

 

Lycée Jacquard de Caudry

 

 

 

Haut

 

Funeste destin

Oh mon amour ! Ton âme s’en est allée

Et si loin de toi, mon cœur s’est brisé.

J’ai vu ton âme quitter ton corps peu à peu,

Ma vie sombrer en quelques secondes.

Et mon cœur cessa de battre peu à peu,

Car la flamme de ton cœur disparut de ce monde.

Depuis que ta vie tomba,

Le souvenir de ta mort me hanta.

Et pourtant je dois reconstruire

Ma vie qui n’aura aucun avenir.

Alors je survis et j’avance,

En espérant que mon cœur ait moins de souffrance.

Mais même si je vis une nouvelle vie

Je n’ai qu’une envie,

C’est de te rejoindre au paradis

Pour que nous vivions notre amour jusqu’à l’infini.

Ramette Jessika

 

 

 

 

 

 

 

Texte 7

 

RÊVE

 

 

 

Haut

 

Je vis dans un monde de rêve

Ça me permet d'oublier ma peine,

Je vis dans un monde enchanté

Sans guerre, sans pauvreté

Dans un monde où les gens

Se tendent la main,

Où je n'ai plus honte d'être un humain

Que les gens n'ont plus de déprime

Une terre avec une seule couleur,

Avec une seule humeur,

Un seul cœur qui bat

Pour tous ceux ici et là

 

Une planète avec une conscience

Qui respecte les présences !

Une planète avec une âme

Un univers sans arme

Mais tout cela n'est qu'un rêve…

Fanny – 12 ans

 


 

 

 

 

 

Texte 8

 

OFFRIR UNE FLEUR

 

Haut

 

Offrir une fleur est tout un bonheur

Qui s'incruste dans mon cœur

Sur cette belle table vêtue de belles fleurs

Qui illumine toutes ces belles fleurs

Une fleur qui court dans l'humeur

Et toujours souriante avec son regard,

Etincelante…

J'ai un corps très flatté, où je ressens cette

Main me toucher et caresser

Et j'ai toujours ressenti cette tendresse

                                                                          

Steffy – 12 ans

 

 

 

 

 

 

 

 

Texte 9

 

DU MASCARA À LA BASSE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Cyrielle, une fille petite en taille mais avec une forte personnalité. Ce rayon de soleil caudrésien baigne dans la musique depuis sa plus tendre enfance. Quinze ans est peut-être un jeune âge mais elle en connait un rayon sur la musique.

Elle commence la basse en Avril 2008 dans loptique dintégrer le groupe que son frangin Nathan, qui est guitariste, a créé avec des amis denfance.

Un jour de Pâques, ils décident de rendre officiel leur groupe, CASHBACK et ils créèrent leur page Myspace, cela signifie le début dune grande aventure remplie d’émotions. Cashback dont la traduction littérale est « Rendre la monnaie » pourrait signifier dans ce milieu quest la musique « donnant-donnant », pour qualifier leur relation avec le public.

En mai 2008, Cyrielle est donc embarquée dans une folle aventure, où elle jouera un rôle indispensable. « Etre une fille dans un groupe nest pas toujours simple » nous dit-elle, malgré tout, Cashback reste une belle équipe où tous les membres sentendent à merveille. Mais ce groupe de jeunes artistes ne serait rien non plus sans Paulo le batteur, Jordan le guitariste solo, mais surtout Nathan, son frère, le chanteur à la voix rauque et pour qui elle voue tant dadmiration.

Cette jeune artiste apporte en quelque sorte une touche de douceur, mais surtout de féminité dans un domaine qui reste avant tout masculin.

Elle fait aussi office de chœur quand la tonalité de la chanson le lui permet.

Le groupe commence à composer des chansons telles que Sombres Espoirs et la Traversée qui sont principalement basées sur la mélancolie et la fraternité. « Le but premier étant d’émouvoir ceux qui nous écoutent, nous voulons transmettre quelque chose, que les gens soient en quelque sorte marqués ou touchés par nos chansons » nous avoue-t-elle. Ils ont été aussi beaucoup influencés par des grands artistes pop rock tels que Muse, Saez, Red Hot Chili Peppers, Noir Desir, Nirvana, The Police

Elle, ainsi que le reste du groupe nont quune envie : faire partager leur passion, leur amour pour la musique

Le 27 décembre 2008, ils ont donné leur premier concert, non pas à Caudry mais à Busigny, petite ville non loin de là. Lors de cette représentation, les Storms, un autre groupe de jeunes du Cambrésis, les ont accompagnés. « Je ne me souviens pas avoir été stressée, javais juste un peu peur que les gens ne nous apprécient pas. Et puis le concert a commencé, lambiance était au rendez-vous, le public a aimé notre prestation C’était un moment unique »  nous confie-t-elle.

Il ne nous reste plus qu’à souhaiter beaucoup de bonheur à un groupe de jeunes amis qui sentendent à merveille, produisent de la très bonne musique, et sont très prometteurs.

Que leur ascension vers la gloire ne devienne plus un rêve mais bel et bien une réalité !

DEUDON Aline

QUENNESSON Benjamin

ROSA Samuel

 

 

 

 

 

 

 

Texte 10

 

ON EN PERD SON LATIN …

 

 

 

 

 

Haut

 

(Le petit texte, que je vous laisse savourer,

ou pour donner en dictée, a été trouvé dans un vieil almanach)

Monsieur Lamère a épousé Mademoiselle Lepère.

De ce mariage, est né un fils aux yeux pers.

Monsieur est le père, Madame est la mère.

Les deux font la paire.

Le père, quoique père, est resté Lamère, mais la mère, avant d'être Lamère était Lepère.

Le père est donc le père sans être Lepère, puisqu'il est Lamère et la mère est Lamère, bien que née Lepère.

Aucun des deux n'est maire.

N'étant ni le maire ni la mère, le père ne commet donc pas d'impair en signant Lamère.

Le fils aux yeux pers de Lepère deviendra maire.

Il sera le maire Lamère, aux yeux pers, fils de Monsieur Lamère, son père, et de Mademoiselle Lepère, sa mère.

La mère du maire meurt et Lamère, père du maire, la perd.

Aux obsèques, le père de la mère du maire, le grand-père Lepère, vient du bord de mer, et marche de pair avec le maire Lamère, son petit-fils.

Les amis du maire, venus pour la mère, cherchent les Lamère, ne trouvent que le maire et Lepère, père de la mère du maire, venu de la mer, et chacun s'y perd !" 

Auteur Inconnu

 

 

 

 

 

 

 

Texte 11

 

LES MIEUX D’TIERRE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Ché mieux d’terre y sont toudis in tourmint

Vit’ y feut aller saquer les méchintes herbes… qui n’arrêtent jommais d’pousser

Vit’ y feut aller coper les verts des truches… pou impêcher le mildiou

Vit’ y feut r’fair’ l’p’louss’… avint l’pleuv’

Vit’ y feut couvère les salad’s… avint l’ gélée

Vit’ y feut arrouser… pacequ’in a peur d’ l’sécress

Vit’ y feut coper les fleurs finnées

Vit’ y feut, à l’autamn’… ramasser des mocheus d’ feulles mortes

Bref ché « mieux d’terre » y n’sont jommais contints

Y sont toudis in mouvemint

In n’inlevrat pos de l’idée… qu’ c’est d’l’esquintage d’gins

In m’répond « comm’ça au moins in sait… çou qu’in minge »

Ouais… MAIS in oblie d’dire qu’in accate

  Des gronnes du commerc’… monssanto

  D’ l’ingrais chimique… qui brûl’ les mons

  Du poison pou les limass’… qu’in met just’ à côté des pieds d’ fraisses.

  Et pis cor du roundup… inne vraie saloperie

  Infin y’a « les pluies acides »… comm’ y diseut à l’telé… mais y paraîtreu

  Qu’cé comme el nuage d’Tchernobyl… al font l’tour de nos gardins !

Deuxièmme minterie du mieux d’terr’… « au gardin in est… au calme »

Ouais… MAIS… pou dir’ l’vérité vraie

  Pas d’vant i d’a in qui tond s’ p’louss

  Pardrère cé un motoculteur

  A dreut’ i a inne tronçonneusse

  A geuch’ i d’a incor’ in eute qui r’ceup’ ses lauriers

        Que boucan !

Treuxième minterie « au gardin in est à l’bon air »

Ouais… MAIS… ya toudis inne route pos lon… vir just’ à côté…

  Et in respire toutes les fimmées

  Des camions… des tracteurs des censiers

  Et pis cor des votures qui n’arrêtent jommais de passer

J’deus quind mimme avouer… qu’ j’m’ régal’… quind j’minge d’ l’tart’ al rhubarbe !

Le 02/05/2009

R. B.

 

 

 

 

 

 

 

Texte 12

 

LA GAZETTE D’EMMA

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Texte 13

 

LA VIE

 

 

Haut

 

Elle porte des corbeilles de fleurs

Des roses avec épines

Et quand même tant de douceur

Qu'on y oublie les ruines

Elle sème le doute et l'ombre

Dans toutes les prairies

Et pourtant un si grand nombre

D'adorables folies

De poussière et de stries

Sans ralentir jamais

D'embûche et de marais

Elle est…la VIE

Qui jette l'eau sur le feu

La poussière aux yeux

Le murmure dans le cœur

Et la paix dans le bonheur

                                                                       M-A LABBE

 

 

 

 

 

 

 

 

Texte 14

 

LA PREMIÈRE FOIS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

La première fois

Que tu nous quittes

Et dernière fois

Valent bien qu’elles soient décrites ;

A Wattrelos,

Car pour la langue française :

C’est un Waterloo !

Ta dernière demeure

Ne sera pas au Père Lachaise

Où, avec ton humeur,

Tu aurais été à ton aise !

N’étant pas méditerranéen,

Il n’y aura pas de pleureuses !

C’est là le seul mot qui me vient,

Tu resteras à St Rémy les Chevreuse.

A bout de souffle,

Ton cœur s’est arrêté

Et moi, triste dans mes pantoufles,

Je te dédie ce billet !

A toi-même,

Tu étais un grand NOM.

Et quand bien même,

Raymond

Etait son prénom.

Tu es né à Mouscron,

Le Nord était ta deuxième maison.

Tes mots, tes liaisons,

Tes passions,

Ton verbe,

Tu n’étais pas imberbe

De connaissance,

Tu y trouvais même de l’aisance !

Quelque soit l’instrument,

Il te fallait savoir son maniement.

Tu nous quittes

Ce jeudi 15

Juin.

Je sais que tu aurais joint

Un jeu de mots à 15

Comme le rugby.

Ta diction était un rubis

Et nous ne sommes pas quitte.

Ta mine

Joufflue

Restera dans nos souvenirs.

Tu faisais le mime,

Rire dans les rues.

Mon émotion, je ne peux la contenir.

Tu étais un père spirituel.

Je sais : tu aurais préféré spiritueux.

Oui, oui !

Il sera difficile

D’avoir ton style,

De t’arriver au nombril.

Mon stylo à bille

N’en a pas fini des mots subtils.

Sur scène,

Tu étais le mécène ;

De la locution,

De la diction,

De la dérision

Et de l’émotion.

Demain s’arrêtera

De tourner le corbillard.

C’est devant chez toi

Qu’il ira mon gaillard.

Tu es poussière

Et tu retourneras poussière.

Pour moi, elles seront toujours magiques,

Comme le clown semi tragique

Que tu étais.

Oui tu savais

Avec les mots jongler

Ma foi, tu n’avais pas l’onglée.

Ta présence,

Tes silences,

Ton élégance,

Aujourd’hui, tu nous tires

Ta dernière révérence.

Même dans l’émoi,

Je ne peux m’empêcher de sourire.

Il me faut une peau de chamois,

Car mes verres ont dû se salir.

Tu étais bien portant.

Tu n’étais pas un Dupond

Sur scène et pourtant :

Léger comme un chaton !

Tu dansais le quadrille

Derrière ta contrebasse.

Tu jouais les filles fragiles.

Tu avais de la classe.

Duettiste,

Flûtiste,

Artiste,

Il y a tant de noms

Pour arriver au bandonéon.

Tu ne joues pas au billard,

Tu ne bandes pas sous les néons !

J’espère que tu emporteras ton riflard,

Là-bas au Panthéon

Des grands noms.

Tu m’as appris

A rire de rien.

Si je t’écris,

Ce n’est pas pour rien !

Tu versifiais,

Tu savais les mots accordés,

Tu te plaisais dans le verbe.

Pour te répondre, donne-moi un adverbe !

Je n’aurais pas ta verve,

Ton enthousiasme, ton brio,

Mais avec réserve

Accepte ces mots.

Monsieur DEVOS,

Je ne vous ai pas dans la peau,

Mais dans mes os et avec toutes les sauces.

Tu parlais de l’au-delà,

Tu le rejoins.

Tu nous laisses ici-bas

Avec nos refrains.

Dis, quand reviendras-tu !

Au moins, le sais-tu !

Maintenant, que tu t’es tu,

Un peu marteau, ce têtu !

C’est ce que l’on dira de toi

Et si ce n’est pas toi,

Ce sera en français,

Comme parlé, on ne l’a jamais !

Tu laisseras un doute,

Il n’y a aucun doute.

Ce soir, je ne l’ai laissé planer,

Ce soir, j’ai fait un vol plané !

Ta polyarthrite

Est loin d’être polie.

Elle fait fi de tout rite.

Tu excellais dans l’humour,

Il y avait un peu de folie

Dans chacun de tes tours.

Je pourrais verser,

Déverser,

Renverser,

Mais surtout conserver

Ton esprit

Du jeu de mots.

Je souris,

Mais tu laisses des maux.

Magicien des mots

Et du calembour,

Je te dis à un de ces jours…

Au détour

D’un de tes tours,

J’entends ton silence

Et ressens ta présence…

Stéphane PRINCE

 

 

 

 

 

 

Texte 15

Poème présentés par Yvon OLIVIER

Garde d’Honneur de N.D. de Lorette

en commémoration du 11 novembre 2008

ONZE NOVEMBRE 

 

Haut

 

 

 

 

 

 

" Le vrai tombeau des morts,

c’est le cœur des vivants"

(Edouard Herriot) 

Voici quatre vingt dix ans c’était la Première,

D’une Guerre Mondiale ; Horreur pour nos poilus.

Chacun disait alors : "Ce sera la dernière"

Quatre ans de lourds combats ; combien sont revenus?

Vingt et un ans plus tard s’annonçait la Seconde,

Plus meurtrière encore où régnaient  les nazis.

Les scènes de terreur faisaient frémir le monde,

Et d’en revoir le film, l’angoisse nous saisit !

Aujourd’hui si la Paix semble de porcelaine,

L’Europe a commencé sa marche vers l’espoir.

A ceux-là qui sont morts sous les feux de la haine

Chantons la Liberté, et l’amour du terroir.

De Geneviève BAILLY

CAMBRAI (59)

 

 

 

 

 

 

 

 

Texte 16

 

Poème présentés par Yvon OLIVIER

Garde d’Honneur de N.D. de Lorette

en commémoration du 11 novembre 2008

N’OUBLIONS PAS …

 

 

 

 

Haut

 

 

 

 

 

 

 

 

Toi, le Poilu de « la der des ders »,

Et toi qui as dû combattre Hitler

Repose en paix, dans ce lieu sacré

Où, un jour, le destin t’a frappé

Tu rêvais de bonheur près des tiens ;

Tu étais père, enfant ou cousin …

Et tant d’hommes ont fini comme toi,

Allongés sous une petite croix.

Combien de larmes, combien de souffrances

A-t-il fallu pour sauver la France ?

Repose en paix, valeureux soldat :

Nous ici … on ne t’oubliera pas.

                     de Jacques MACHU

                     Noyelles sur Escaut (59)

 

 

 

 

 

 

 

 

Texte 17

 

Poème présentés par Yvon OLIVIER

Garde d’Honneur de N.D. de Lorette

en commémoration du 11 novembre 2008

AUX COMBATTANTS DE GUERRE

 

 

 

 

Haut

 

 

 

 

 

Pensons à tous ces hommes

À ces combattants de l’oubli

Pensons à ceux que nous honorons ce jour,

Ce jour qui leur est destiné.

Pensons à ceux de toujours, et pour toujours,

Petits sans grade, héros d’un jour.

Pensons à ceux qui ont laissé leurs vies ;

Pour la mère Patrie.

Pensons à ceux qui ont subi l’humiliation et l’horreur

Pour un drapeau de cœur.

Pensons aux anonymes qui nous ont précédés

Pour la paix et pour la liberté.

Gardons en mémoire

L’action fraternelle de tous ces soldats

Que nous n’avons pas connus,

Nous leur disons qu’ils ne sont pas morts

Pour rien, mais qu’ils nous ont transmis

L’Amour de la vie …

De SAINT-HESBAYE

BERTRY (59)

 

 

 

 

 

 

 

 

Texte 18

 

L’ESPOIR QUE L’ON CACHE

 

 

 

Haut

 

J’ai du mal à le sentir près de moi,

Il s’en est allé pour ne plus souffrir,

Cette souffrance depuis nous abat,

Nous ne l’entendons plus rire.

Malheureusement depuis trop longtemps,

Je regrette certains jours, des années,

Où on ne peut rien faire à part s’aimer,

Les souvenirs s’éloignent doucement.

La vie c’est vivre quand nos cœurs se cassent,

Nous, mortels, rejoindrons un jour le ciel,

Dans certains cœurs resterons éternels

Dans mon cœur personne n’aura sa place.

J’espère que tu savais tout mon amour,

J’espérais tant que l’on se reverrait,

Que tu te relèves… un jour !

Stéphanie Bonneville

Août 2007

 

 

 

 

 

 

 

Texte 19

 

SONGE SUR LA BUTTE

 

 

Haut

 

Sous la voûte étoilée

De fragrances diaphanes

A l’abri des regards

D’un tourisme pédant

La Butte se repose

Loin des hommes et du temps.

Quelques heures de répit, enfin,

Volées aux futiles stridences

Du factice, du clinquant

Au cœur sacré de l’Histoire et du vent.

Et sur la place désertée

Au tertre somnolent

J’entends, alors

Chuchotant, apaisant,

Le souffle évanescent,

Libre et inféodé*

D’Aristide Bruant.

Patrick Marcadet

 Nostalgie

*Note de l’auteur : « libre et inféodé », ces deux termes ne sont pas contradictoires pour cet homme à l’esprit libre mais si viscéralement attaché au sol montmartrois.

 

 

 

 

 

 

 

 

Texte 20

 

UNE ODEUR DE MENTHE

 

 

Haut

 

Une odeur de menthe sauvage

S’évaporait après l’orage,

Venant en cette fin d’été

Nous fleurer de sa pureté.

Elle s’étoilait des profondeurs

Pour mieux donner la saveur

Des fonds méditerranéens,

Nous guérir de notre venin,

Ce venin du sang et des guerres,

De la haine et des misères…

Un jour, nous deviendrons heureux,

Les yeux dans le cœur et les cieux.

Une odeur de menthe sauvage,

S’évaporait après l’orage.

Jean-Luc Evens

 Murmures

 

 

 

 

 

 

 

Texte 21

 

TENDRESSE

 

 

 

 

Haut

 

Sur tes lèvres de jasmin,

À ton réveil j’ai déposé,

En cet heureux matin,

Une myriade de baisers.

Pour un vrai bouquet d’amour,

Ainsi je t’ai convié,

En un monde de tendresse,

T’invitant au plus profond de tes jours,

Ceux des plus belles années,

Faites pour vivre de bonheur et de caresses.

Tendrement ainsi, je t’ai conquise,

Tout au creux de notre nid.

Si loin des erreurs et des bêtises,

Que comporte tant la vie.

Tendrement, longtemps encore,

Je voudrais te garder ainsi,

Si près de nos rêves d’or,

Quand toute la jeunesse nous sourit.

Albert Jocaille

10 mars 1988

 

 

 

 

 

 

 

Texte 22

 

PLUS QUE DES MIETTES

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Les regrets ne servent à rien

Tu as choisi ce chemin

Moi, de te prendre la main

En pensant au lendemain

Avant toi, je relevais la tête

Maintenant, il ne reste que des miettes

C’est comme une rose

Belle dès l’aurore

Alors, on l’arrose

La place dans un écrin d’or

Mais, dès que la nuit s’annonce

Elle perd de son éclat

Et dans notre chair, ses épines s’enfoncent

Mes pensées vont vers toi

Alors que mon cœur se débat

Aurais-je perdu encore foi

Envole-moi

Je suivrai tes pas

Ne reviens pas.

Il fait déjà trop froid

Tout semble contradictoire

Quand il ne reste aucun espoir

Petit à petit, je reprends le rythme de ma vie

Qui semble rimer avec monotonie

Avec ses longues nuits d'insomnie

Quand tout est gris

Tel était le prix

D’un amour impossible

Puisque indescriptible

Pourtant, je t’aurais donné ma vie.

Christelle Lesourd

 

 

 

 

 

 

 

Texte 23

 

MON FILS

 

 

 

 

 

 

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Un jour tu es venu

Dans ma vie tout nu

Je t’aimais déjà

Avant de t’avoir dans mes bras

Je t’avais désiré

Toi mon premier bébé

J’ai eu la joie de t’avoir

En pleurant tous les soirs

Tu es né prématuré

Et j’ai été désolée

Tu étais si blond et si mignon

Et on t’a mis dans un cocon

On t’a lavé et nettoyé

Et tu t’es mis à pleurer

Tu es parti en couveuse

Et cela m’a rendue malheureuse

Au bout de trois jours

Je t’ai vu à mon tour

J’étais encore fatiguée

Mais je voulais t’embrasser

Te donner le biberon

Et te chanter une chanson

Papa t’a pris en photo

Tu étais tellement beau

Maryse Marécaille

 

 

 

 

 

 

 

Texte 24

 

TE SOUVIENS-TU BRUNETTE ?

 

 

 

 

 

 

 

 

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Te souviens-tu, jolie brunette

Qu’un jour… dans les roseaux

Ma main… découvrit un berceau

Où se trouvaient quelques fauvettes

Tant d’émoi nous éprouvâmes

D’avoir ainsi trouvé un nid

Que vers le nôtre nous retournâmes

Le cœur joyeux, l’âme ravie,

Ecoutant le chant des fauvettes

Triller le soir, dans les roseaux

Et plus jamais nous retournâmes

Ecouter chanter les fauvettes

Mais le vent courbait les roseaux

Faisant frissonner les pauvrettes

Les feuilles tombaient des ormeaux

Nous chantions un hymne d’amour

Car nous aussi, ô’ heureux jour,

Nous attendions… une pauvrette

Et plus jamais, jamais, Madame

Je n’ai revu nos chères fauvettes

Te souviens-tu, chère brunette,

De l’heureux jour, près d’un berceau

Où reposait une fauvette

Une poupée, aux yeux si beaux,

Nous songions au nid de fauvettes

Trouvé jadis, dans les roseaux,

Maintenant, o’ ma tendre amie,

Nous sommes quatre dans la vie

Pour aller auprès des ormeaux

Où sont toujours les fauvettes.

Roger Devillers

Bertry – Avril 1942

 

 

 

 

 

 

 

Texte 25

 

UN ÉPOUVENTAIL

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Un pauvre épouvantail

Coiffé d’un grand chapeau de paille

Habillé d’un large veston

D’un vieux pantalon

Les bras à l’horizontale

S’ennuyait et broyait du noir.

C’est au printemps dernier

Qu’il se trouva ainsi planté

Entre les framboisiers, les groseilliers

Et l’énorme cerisier

Ainsi affublé, il effrayait

Tous les oiseaux du verger.

Il passa tout l’été

A transpirer à transpirer

Recevant les fortes pluies d’orages

Les moqueries des enfants du village

Qui l’hiver venu lui lancèrent

Des boules de neige.

Une nuit il fut éveillé

Par un petit chat qui miaulait

Et qui, se frottant contre son pantalon,

Lui demandait protection

L’épouvantail tout heureux

Le consola de son mieux.

Et c’est pourquoi depuis

Lorsque vient la tombée de la nuit

Les enfants inquiets, étonnés,

Voient l’épouvantail s’agiter

Est-ce des lutins ou une fée

Qui viennent ainsi l’animer ?

Intrigués, ils s’interrogent

Mais moi je sais ce qu’ils ignorent

Que caché dans son large veston

Dans son chapeau ou son pantalon

Le petit chat son ami

Chasse toutes les souris.

Jeanne Fourmaux

 

 

 

 

 

 

 

Texte 26

 

RECHERCHE DE LA VÉRITÉ

 

 

 

 

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Tant de fois, jeune fou prodige, j’ai parcouru

Comme un pèlerin, la route des pas perdus

Tant de fois, sur mon bateau bleu, j’ai navigué

La mer de l’inconscience, sous les soleils d’été

Tant de fois, je m’éclairais

A la lueur du passé

Tant de fois, je m’éveillais

Soupirant comme un blessé

J’ai souvent rêvé de l’azur des hautes sphères

Longtemps cherché pour m’évanouir de la terre

Et j’ai aimé les filles gorgées de soleil

Riant dans l’herbe verte ou sous l’azur du ciel

Tant de fois, je m’éclairais

A la lueur du passé

Tant de fois, je m’éveillais

Soupirant comme un blessé

Une pureté pour quelque étoile filante

Je prends le chemin pour la Vérité impie

Et je jette mes poisons sur l’aile flottante

Des eaux nauséabondes… de l’ivresse ennemie

Hertia May

Décembre 1969

 

 

 

 

 

 

 

 

Texte 27

 

TOI QUI NE SAIT

 

 

 

 

 

 

 

 

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Toi qui ne sais que te mirer dans le ciel de ses yeux..

Regarde un peu autour de toi

Oublie-toi un instant

Et songe qu’il est des misères plus tangibles

 

Toi qui ne pries jamais plus que pour elle..

Sois attentif aux malheurs du voisin

Ce vieil homme qui n’a pas même un toit pour s’abriter

Cet enfant atteint d’un cancer et qui pourtant reste digne

Cet autre cloué dans un fauteuil et qui arrive à plaisanter

Cette femme accablée qui vient de perdre sa famille

Toi qui ne sais même plus accrocher un sourire à ta face..

Cherche-toi un coin de ciel bleu

Ecoute le rire du vent dans les arbres

Regarde les rais de lumière jouer dans les branches

Et considère la vie simplement au présent

Toi qui ne sais plus vivre qu’à travers elle..

Bien sûr tu l’aimes mais tu sais que c’est impossible

Sa lumière t’aveugle, obscurcit tes sens, paralyse ton cœur

Enlève tes œillères, regarde autour de toi

Tu sais, même sur la plus belle des autoroutes

Il y a toujours une sortie

Secoue ce qui te reste de survie

Prends une autre direction

Et tu verras que le ciel n’est pas gris partout

Toi qui cries ta détresse sur le papier à l’encre de tes yeux..

Songe aux malheurs des autres

Et tu oublieras les tiens.

Thérèse Leroy

16 novembre 2007

 

 

 

 

 

 

 

Texte 28

 

LE CLOWN DE CAUDRY

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Doué de souplesse et d’agilité dans sa jeunesse,

De ses programmes il a toujours tenu ses promesses.

Paillettes d’or, cheveux kaki et nez rouge,

Il faisait rire tout ce qui bouge.

Autrefois, nous avons souvenance dans le zig et le zag,

Il fit des numéros en première partie de Roger Lanzag,

Ses sketchs furent réussis et très bien ;

Il fit rigoler tous les parisiens.

Avec son ami Cyril, le clown blanc,

Les spectateurs leur firent plusieurs bancs.

Un de leurs sketchs était plein d’humour,

Le voici, car il a été fait avec amour.

C’est la mésaventure de monsieur Dubois,

Lors d’une des années cinquante mais unique ;

Son épouse a été opérée dans la clinique du docteur Leroy.

« Allo… Allo… C’est bien la clinique ? 

-Oui Monsieur :

-Docteur Leroy ?

-Lui-même :

-Ici monsieur Dubois, comment cela s’est-il passé ?

J’ai hâte de le savoir.

Au même instant, par suite d’une erreur de la standardiste

Monsieur Dubois se trouve en communication avec un garagiste

Qui était lui-même au bout du fil avec un client.

-Allo, monsieur vous écoutez ? :

-Parfaitement.

-Et bien on vous la ramène à domicile demain matin.

- Oh alors, on a réussi très bien ?

- Oui mais quelle corvée !... Nous avons démonté l’intérieur,

Il y avait des organes en mauvais état qui auraient pu

Vous occasionner des embêtements, on les a remplacés

Et maintenant elle est comme neuve, dès demain

Vous pourrez vous en servir.

-Comment ça, m’en servir !??

-Sans crainte, je crois que vous en serez content,

Nous lui avons diminué le trou d’administration

Qui était trop fort sans doute.

-Mais Monsieur !!!

-Oui il n’y a aucun doute, l’usure de ses parois nous le prouve,

Vous devriez la graisser davantage.

-Mais Monsieur ! Ça c’est trop fort !!!

-Et puis je vais vous dire, votre piston est usé,

Il ne vaut plus rien, alors vous comprenez, nous lui avons

Introduit un piston plus gros que le vôtre

Et nous avons été émerveillés du résultat.

On a également dégagé le trou de sortie

Qui était, lui, trop étroit.

-Le trou de sortie !!!

-Oui, par où s’échappent les gaz, il était complètement bouché,

Nous lui avons passé un fil de fer, et maintenant vous m’en

Direz des nouvelles. C’est un plaisir de l’entendre péter.

-Mais Monsieur !!!... Enfin Monsieur !!!

-Il faut la ménager

-Allo… Allo… Allo… Je…

-En tout cas elle va bien pour le moment, je l’ai essayée

Moi-même hier soir, elle a très bien rendu. Ce matin nous

Sommes montés à cinq dessus et elle s’est très bien comportée.

-Allo… Allo… Vous m’écoutez ? Allo… Allo… Monsieur ?

Mais Monsieur Dubois n’écoutait plus, il avait perdu connaissance

Et il fallut par la suite le transporter dans une maison

De santé. Vous en comprenez la cause. »

Le clown caudrésien croulait sous les applaudissements,

A cette époque la télé n’était qu’à ses balbutiements.

Le théâtre, le cirque, les cabarets faisaient recette,

Le lendemain, dans les familles, on en faisait une bavette.

Il ne faut pas oublier que son pseudonyme « LES VIVARIS »

Ce clown est aussi chanteur et trompettiste,

Et que son partenaire Cyril joue de l’accordéon

Ainsi que Luc le troisième larron qui joue du piston.

Combien de fêtes et de kermesses se font avec ce clown chanteur,

Partout il est passé et passera pour donner du bonheur.

Le sommet de son art qu’il utilise lors des thés dansants

L’est davantage aux fêtes des écoles et des Noëls aux enfants.

Rien n’est plus beau que le bonheur dans les yeux merveilleux

De tous les enfants qui font voir qu’ils sont heureux.

A chaque fois qu’il se rend dans son atelier artistique,

Il médite sur tous ces effets historiques.

Des clowns de cire sont là, hauteur d’hommes,

Dans leurs parures magnifiques et multicolores ;

Ils vous regardent avec leur sourire malin

Et, avec tous les accessoires, on dirait un mini Grévin.

Tout le monde l’aime, et jadis les anciens aussi l’ont aimé,

C’est prémonitoire puisqu’il se prénomme AIMÉ.

À cent ans ou peut-être encore plus haut,

Lorsqu’il partira au grand jardin là-haut :

Saint-Pierre le chargera d’animer les cérémonies et les fêtes

Du Bon Dieu, avec les anges en la maison du Père.

Jean Charles Jacquemin

 Alias Jean Charles de Beaumont

 

 

 

 

 

 

 

Texte 29

 

COLLECTE

 

 

 

 

 

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Le merle a l’aube au bout du bec.

Ses trilles, de lointain lignage,

L’ont consacré maître ès feuillage :

Depuis, le printemps joue avec.

Amoureux du temps des cerises

Avec lui, chantons sans détours.

Bas les masques et mines grises :

La tristesse entre en son décours.

C’est le printemps, point à la ligne,

Point d’équivoque à ce sujet.

Sur tes lèvres couleur de guigne,

Le désir ajoute un couplet.

Malgré mes cinquante trois berges

J’irai quérir, le cœur ballant,

Par les sentes neuves et vierges

Le rosier bleu, le merle blanc.

J’irai battre, hardi, la campagne :

A nous tous, signes, sucs, trésors !

Mais je sais que même d’Espagne

Mes châteaux seront lourds…

Alors,

De l’achillée à la surelle

A l’ombre fraîche du sorbier,

Pour moi tu restes la plus belle

Des fleurs de mon herbier.

 

Jean-François Sautière

 

 

 

 

 

 

 

 

Texte 30

 

ATLAS    (Souvenirs)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Maman, quand elle achetait ou recevait un livre, c’était un petit miracle, une somme d’érudition condensée dans des pages numérotées en couleurs, un bréviaire pour prier avec des mots nouveaux ces chapitres tout neufs. Elle s’accordait le pouvoir de comprendre et de visiter avec des photos magnifiques les contrées les plus éloignées. Souvent, dans mes voyages, elle me disait :

«  Sois mes yeux.. »

Un jour, nous avons reçu un Atlas géant, au moins pour moi car j’étais tellement enfant que j’avais de la peine à soulever ce grand livre. Nous tournions les pages doucement et ma mère s’émerveillait à chacune d’elles. Son regard conquis abolissait les marges, dépassait les frontières à la recherche de telle ou telle capitale, de tel ou tel fleuve ou telle ou telle question en suspens de réponse... Tout le savoir en condensé, pour sa curiosité et elle nous parlait de ces pays si lointains, qu’on avait du mal à comprendre tous les mots qui couraient sur sa bouche conquise. Elle voyageait avec les yeux, déjà impatiente de la page suivante. Elle pointait son regard sur une région et je suis sûr aujourd’hui, qu’elle y était, qu’elle visitait les monuments, les temples, qu’elle parlait avec les autochtones du pays du moment et ses yeux s’en allaient pour ces conquêtes.. Maman était passionnée par les livres. C’était de l’admiration, tout ce Savoir allongé sur le papier brillant.. Avec ses lunettes, elle réchauffait le papier glacé. C’était son passeport pour l’évasion. Elle lisait des nuits entières, revisitait la Chine profonde et ses provinces perdues, escaladait avec son héros sans peur des montagnes vertigineuses ou s’en inquiétait sans reproche, pour une chute tout aussi vertigineuse.. Le matin, elle me racontait son voyage avec moult détails, avec un enthousiasme permanent, avec toutes les intonations dans la voix pour m’emporter dans ses découvertes nocturnes et même si ses yeux étaient fatigués, elle savait résumer l’importance de sa lecture. Maman dévorait les livres à la recherche de la dernière frontière, de la première étoile connue, elle réorganisait l’histoire au travers des siècles dans les livres et sa chambre était un rempart de gros pavés empilés. Maman était une bibliothèque remplie de savoir accumulé, elle pouvait parler de tout, sans se lasser et sans se répéter. Elle tuait les conversations par son érudition et c’était toujours de grands moments…Maman nous invitait toujours à lire pour y chercher le Savoir. Elle était curieuse de tout ce qui pouvait se lire.

Je crois qu’elle a épuisé toute la lecture de la Bibliothèque municipale de Romans. On parlait même de San Antonio.. Je crois aussi qu’elle est partie parce qu’elle n’avait plus rien à lire. Aujourd’hui, j’ai sur les genoux ce grand Atlas, cette sélection du Reader’s  Digest, et chacune de ces pages est un souvenir et s’il ne m’emporte pas vers ces contrées si lointaines, c’est le visage de Maman que je revois. Ces exclamations, ces ravissements, cette curiosité exacerbée me reviennent dans les oreilles. Quand j’ouvre ce livre, je suis avec Maman. Elle est à côté de moi. Je connais encore ses pages préférées pour ses petites annotations, pour ses croix sur des villes tellement éloignées, pour le parfum ancien des pages si longtemps fermées et j’exhume, dans le recueillement, ces souvenirs intacts. Dans la double page centrale, c’est la lune démystifiée qui s’étale avec tous ces cratères répertoriés, ces mers sans poissons, ces montagnes sans neige.. et sa face cachée et c’est Maman que je vois en grand. On y parle de la migration des oiseaux qui, aujourd’hui, n’existent plus, de glaciations aussi, devenues éphémères, de poissons encore disparus, de climats, de courants incertains. Quand Maman était là, tout allait bien dans le monde. Les déserts gardaient leur place de déserts, les mers se remplissaient toujours, le soleil savait se cacher pour les nuages bienfaiteurs. S’il fallait réécrire ce livre, bien peu de pages seraient utiles pour son édition. Les frontières ont changé et leurs drapeaux aussi.

Le savoir est pour s’enrichir maintenant. On y parlerait de pollution, de tsunamis, de zones de famine tellement élargies, de déplacements de population, de guerres de religion sans issue, de catastrophes, aujourd’hui naturelles. Elle serait inquiète, Maman.

Ce livre est maintenant un recueil de souvenirs et j’aime l’ouvrir de temps en temps, il me transporte bien plus loin que les cartes illustrées, plus loin que le plus grand fleuve du monde, plus loin que la lune.. Tout est imprimé si près de mon cœur, tout en couleurs pour toujours…Parce que le passé n’est pas en deux dimensions et que ma mémoire a gravé ces moments de bonheur d’enfant, parce que le temps, même s’il s’enfuit en avant, je ne pourrai jamais oublier ce que renferme ce grand livre.

C’est mon passeport à moi pour me renvoyer dans l’enfance quand il me prend des envies de retrouver les genoux de Maman et qu’elle m’explique le Monde à sa façon, avec sa vision rassurante, optimiste et bienveillante...

                                                                                                                                             Pascal.

 

 

 

 

 

 

 

Texte 31

 

LES ROSES ROUGES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Tout commença un beau soir d’été, plus précisément le samedi 13 août 1991. Les rues de Noirmoutier étaient pleines à craquer : des gens venus des quatre coins du globe admiraient le superbe château qui regorgeait de monde du début à la fin de l’été.

Chaque boutique ressemblait à une véritable caverne d’Ali Baba où les touristes se précipitaient pour se procurer des souvenirs inédits. Dans cette foule estivale se trouvaient François et Elodie mariés depuis trois ans. Lui, était assez grand, de corpulence moyenne. Il portait des vêtements très chics et pour un touriste, cela n’était pas fréquent. Ses cheveux noirs et courts lui allaient bien. Le couple marchait tranquillement en direction d’un musée sur le monde aquatique qui présentait toutes les sortes d’animaux sous-marins, allant de la baleine bleue au veau marin existant dans la baie de l’île de Noirmoutier en passant par le poisson perroquet et les éponges.

Ce riche musée très fréquenté se situait au fond d’une pittoresque ruelle où les touristes français et étrangers n’hésitaient pas à se rendre toute l’année.

Quelques heures étaient passées, François proposa à sa femme d’aller dîner au restaurant, au « Duguay Trouin » un des lieux les plus prestigieux de la région. On pouvait y déguster de délicieuses huîtres, des moules de Bouchot et naturellement de l’excellent Muscadet.

Elodie se réjouit de cette proposition ; le couple partit aussitôt pour St Gilles Croix de Vie, la ville où se trouvait le restaurant.

La soirée passa vite, le repas fut des plus agréables et ils rentrèrent aux environs de minuit.

François conduisait à moitié endormi, fatigué sans doute par les kilomètres parcourus à pied à Noirmoutier… Ils arrivèrent dans leur résidence secondaire de St Jean de Monts, au 35, Impasse des mimosas. Elodie alla voir s’il y avait un message sur le répondeur et effectivement, il y en avait un. C’était sa sœur, Virginie, qui résidait à Rennes. Elle lui rappelait que Maxime, son fils de 11 ans, allait venir passer une semaine chez eux comme cela avait été convenu.

Le Lundi matin, François était seul car Elodie travaillait. Vers 11 heures, il entendit un bruit à la porte. François regarda par la fenêtre de la cuisine et aperçut son neveu accompagné de sa mère. Il leur ouvrit la porte. Il les embrassa tous les deux et en les accueillant, leur offrit un verre de jus d’orange. Virginie déjeuna avec Maxime et François avant de repartir en début d’après midi pour Rennes.

Alors, Maxime et son neveu discutèrent longuement puis allèrent se promener sur le port. Tous deux étaient assez complices et se voyaient souvent. François aimait la compagnie de ce garçon et Maxime se réjouissait toujours de partager des moments avec son oncle. Aussi, François confia assez rapidement au jeune garçon qu’il avait une « amie » qui se nommait Jessica et que le lendemain il souhaitait lui faire une surprise pour son anniversaire, sans qu’Elodie soit au courant. François ne tarda pas à demander un petit service à son neveu :

« Maxime, est-ce que tu voudrais, demain, aller me chercher un bouquet de roses rouges ?

-Oui, d’accord ! Mais… Pourquoi ?

-Parce que, si à tout hasard, ta tante voit que j’achète un bouquet de roses pour Jessica, elle risque d’en faire tout un plat.

-D’accord, répondit Maxime. »

Le lendemain, vers 14 heures, Maxime entra chez le fleuriste avec l’argent que lui avait donné François. Cependant, Elodie, qui travaillait à l’Office du tourisme, en face du fleuriste, fut très étonnée de voir son neveu entrer chez le marchand de fleurs et s’empressa donc de le rejoindre. Elle lui demanda avec un sourire légèrement crispé, pour qui était le magnifique bouquet et Maxime, les yeux écarquillés lui déclara avec une légère hésitation dans la voix : « Ben…….., François m’a dit de ne le dire à personne, surtout à toi mais je vais te le dire quand même, c’est juste pour une amie. »

A peine eut-il fini sa phrase qu’il s’enfuit vers la maison de son oncle qui se trouvait à environ 400 m du centre ville, laissant la jeune femme interloquée, paralysée de consternation, envahie d’un sentiment de vide et d’incompréhension. Maxime arriva tout essoufflé et expliqua à François qu’il avait croisé Elodie. François en dissimulant mal une grimace le remercia en lui donnant un billet de 50 euros et il alla cacher les superbes roses dans un endroit sûr. Pour faire passer le temps, François et Maxime partirent aux Sables d’Olonne pour acheter quelques souvenirs et assister à la marée montante, phénomène qui, ce jour-là, risquait d’être exceptionnel puisqu’on était dans les jours de haute mer avec un très fort coefficient. Maxime était tout excité, ayant déjà oublié l’incident, François, lui, tentait tant bien que mal de dissimuler un malaise désormais installé en lui depuis l’annonce de la rencontre d’Elodie et de son neveu.

Elodie, déjà à la maison depuis 19 heures, attendait François pour qu’il lui fournisse enfin des explications sur cette mystérieuse « amie » à qui il offrait des roses rouges. Elle tournait autour de la table de la cuisine au moment où François ouvrit la porte. Il était déjà 19h30.

« Où est Maxime ?

-Il est resté dehors pour jouer au foot.

-Bon…, Il m’a dit que le bouquet de roses était pour une amie ; je peux en savoir plus sur cette « amie » ?

-Mais quelle amie ? Et quel bouquet ? »

François se disait que c’était la dernière fois qu’il mêlait quelqu’un de la famille à ses histoires intimes. Mais Elodie continua élevant davantage le ton.

« Surtout, ne fais pas ton ignorant, je sais très bien que tu mens ! lui déclara-t-elle.

-Bon, d’accord, j’ai envoyé Maxime chercher un bouquet de fleurs pour Jessica, c’est son anniversaire et alors ?...

-Quoi ?? Tu envoies des roses rouges à Jessica pour son anniversaire !! Alors qu’à moi pour mon anniversaire, tu ne m’as rien offert me disant seulement que tu m’offrirais quelque chose plus tard !!! S’exclama-t-elle très en colère.

-Bon c’est d’accord…, tais-toi, tu cries trop fort. On parlera de ça plus tard ! répondit-il sur un ton agacé.

-Tu… n’es qu’un… qu’un… MONSTRE !, parvint-elle à dire tout en pleurant.

Elodie sortit par la porte qui donnait sur la plage et partit en courant et en continuant de pleurer. Tout à coup, le téléphone se mit à sonner, François décrocha :

« -Allo !

-Oh !! Ne crie pas si fort, c’est moi, Virginie ! Ça va ? Je pourrais venir chercher Maxime demain vers 16 heures ? C’est d’accord ?

-C’est parfait, dit-il d’un ton presque assuré. Bon, bien, alors, Virginie, à demain, et il raccrocha. »

Pendant ce temps Elodie pleurait toutes les larmes de son corps, elle était allongée sur le sable que la mer mouillait à chaque coup de vague. Elle avait honte de François et de Jessica, elle était totalement submergée de chagrin.

Elle rentra, ses yeux étaient rouges mais elle essayait de le dissimuler. Le dîner se passa très calmement, le silence régnait, on entendait presque les mouvements de la mer. Le lendemain matin, Maxime commença à faire ses valises, mais ce qui l’étonna, ce fut que François était en train de faire la cuisine, ce qui n’était vraiment pas habituel.

Il préparait le déjeuner, qui se passa lui aussi très calmement. François et Elodie essayèrent en vain de paraître le plus naturel possible. Pendant que Maxime, lui, essayait de mettre un peu d’ambiance dans cette atmosphère tendue, François devinait la douleur que pouvait ressentir Elodie ; quant à celle-ci, elle imaginait son mari aux côtés de Jessica et ne pouvait s’empêcher de ressentir de la haine envers Jessica.

Dans l’après-midi comme prévu, Virginie vint chercher Maxime qui fut heureux de retrouver sa maman. Celle-ci aussi trouva François très bizarre car ce fut lui qui accompagna Maxime à la voiture. Il ne proposa pas à Virginie de prendre un café. Alors les deux bretons repartirent pour Rennes, Maxime garda le silence, Virginie s’en contenta. François profita d’un moment de solitude pour téléphoner à Jessica :

« Allo, Jessica ? demanda François.

-Oui, c’est toi ?

-C’est moi, ton amour de toujours !

-Ah ! Alors tu lui as dit quelque chose ?

-Oui, allons au restaurant ce soir ?! Qu’en dis-tu ?

-Oui, bien sûr ! Où ? A quelle heure ?

-Hum…, au « Duguay Trouin » comme d’habitude, vers 21 h, ça te va ?

Le soir venu, François partit rejoindre Jessica et tous les deux se retrouvèrent dans leur restaurant préféré. En semaine, il y avait généralement peu de monde. Jessica et François mangèrent des huîtres et burent du Muscadet, il devait être 1h du matin quand ils décidèrent de partir de St Gilles Croix de Vie vers St Jean de Monts.

Elodie quant à elle était partie faire un tour pour se changer les idées. Elle aperçut François et Jessica dans son restaurant favori et vit François offrir le bouquet de roses rouges à sa maîtresse qui le remercia aussitôt d’un tendre baiser. Elodie n’en croyait pas ses yeux, son mari la trompait… Elle partit du restaurant en larmes courant à travers les rues de St Gilles Croix de Vie.

Quant à François et à Jessica, ils roulaient paisiblement profitant de cet agréable moment ensemble quand soudain à l’entrée de St Gilles Croix de Vie, pas loin du 35, Impasse des Mimosas, quelqu’un ou quelque chose heurta la voiture, François et Jessica s’empressèrent de sortir de la voiture.

D’une voix sans timbre et sans couleur, François déclara :

« Mais… c’est Elodie »… 

AUTEUR INCONNU

 

 

 

 

 

 

 

Texte 32

 

AU PASSÉ, AU PRESENT, À L’AVENIR : À MON PERE

 

 

 

 

 

 

 

 

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Je suis là depuis trente ans à parler de toi, à mon mari, à mes enfants, à mes amis. Pas d’oubli, pas de vide, toujours une anecdote, toujours une de tes farces, toujours ton humour, ton amour : une vie à raconter, et pourtant j’en sais si peu ! ...

Certains mots, comme Amour, ne sont pas à prononcer, on leur octroie des sens où les sens ont leurs parts. Pourtant aimer, c’est encore et plus, prouver que le cœur a plus de valeur que ce qu’on veut lui prêter.

Ta main protectrice dans la mienne, en toute confiance, auprès de mon petit lit, a fait de moi une petite fille qui n’avait plus peur, peur de l’obscurité, peur de demain.

J’aimais bien la fête où tu te faisais plaisir à jouer avec ces quilles, au billon, et j’étais fière quand tu gagnais. Je n’oublie pas cette poupée que tu as gagnée à la ducasse, toute en dentelles bien raides, disposée sur mon lit et que tu m’as offerte avec toute ta fierté dans ton regard.

Moi aussi, je leur apprendrai, comme tu l’as fait pour moi, à jardiner, à aimer et respirer la nature, je leur dirai les saisons, les pourquoi, à ces petits enfants qui sont aussi les tiens : juste une génération de plus…

Je les prendrai en charge pour qu’ils n'oublient pas qu’on ne met pas les petits garçons devant l’ordinateur et les petites filles devant un film de WALT DYSNEY, que cela ne suffit pas, qu’il faut voir la vie simplement.

Comme toi, je les prendrai dans mes bras pour danser, sur des musiques douces ou d’autres qui font tourner la tête, et comme pour moi, il y aura un câlin ou des éclats de rire : de ces moments qu’on n’oublie pas, juste parce qu’on est bien.

Je leur apprendrai et le mal, et le bien, pour qu’ils soient, enfin je l’espère, respectueux des autres, volontaires dans leur travail mais sans s’en glorifier parce que petits nous sommes et le devons rester. L’humilité est difficile à acquérir ? Mais à quoi sert d’être connu de notables qui seront comme nous, demain : Rien. ?

J’espère qu’ils auront en tête ces leçons de joie et d’espérance, de simplicité et qu’ils se garderont de ce monde qui n’est plus fait pour moi, qui sera fait peut-être pour eux….

Marie Jo Wanesse

2002

 

 

 

 

 

 

 

Texte 33

 

LE SACRIFICE D’UNE FILLE

POUR UN AMOUR ETERNEL

 

 

 

 

 

 

 

 

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C’était une vieille et belle maison, aux abords d’une rivière, sa propriétaire s’appelait Karen. Elle gardait sa petite Ashley en attendant que son beau-fils Michael et sa fille Haley rentrent de leur séminaire au profit de leur secte.

Mais sur le chemin du retour, une autre voiture roulait sur la même voie qu’eux, en sens inverse : le choc fut immédiat et Michael fut tué sur le coup. Haley, elle, n’avait que quelques égratignures. Elle appela, non pas sa mère Karen, mais le chef de leur secte. Celui-ci lui dit :

« -Remets-toi de tes émotions, moi et les autres membres de la secte venons vous chercher,  toi et ton défunt mari, pour vous ramener et vous préparer à la cérémonie mortuaire qui aura lieu ce soir en son honneur.

-D’accord, lui répondit Haley toute déboussolée. »

Vingt minutes plus tard ils étaient là-bas avec une vieille fourgonnette. Arrivés dans la salle de réunification de la secte on déposa le corps de Mickael pour le préparer à rejoindre l’au-delà. Pour qu’il aille dans l’au-delà il devait être tout vêtu de blanc. Haley, quant à elle, en tant que veuve, devait s’habiller en rouge.

A l’heure de la cérémonie, le chef de la secte alla la voir et lui dit que, pour que leur amour soit éternel, demain soir avant minuit, elle devrait sacrifier leur fille.

Haley, sous le choc, accepta. Dans leur coutume, il est de tradition que la veuve allume avec une torche la paille de l’autel sur lequel se trouve le défunt.

Haley alluma donc l’autel et regarda le corps de Michael brûler. Rentrant chez elle, elle alla voir sa mère et lui dit que Michael était mort et que son corps n’était plus qu’un tas de cendres.

Le lendemain, Haley revint donc avec Ashley, toutes les deux vêtues de vêtements en soie rouge. Karen connait les pratiques de cette secte pour y avoir participé quelque temps mais elle n’avait pas sacrifié sa fille.

Réalisant ce qui se passait sous ses yeux, Karen alla chez sa fille pour voir si elle était chez elle. Etant absente elle fonça à la secte.

Karen arriva juste à temps. Ashley était sur l’autel, prête à être brûlée vive. Elle courut, le chef de la secte mit la torche sur la paille qui s’enflamma d’un coup. Karen sauta sur l’autel en feu juste à temps. Voulant l’empêcher, Haley sauta aussi mais fut piégée par les flammes.  Ne pouvant pas s’enfuir, elle brûla vive à la place de sa fille.

Ashley était sauvée mais voyant sa fille mourir, Karen versa quelques larmes tout en sachant que sa fille ne retrouverait point son amour car elle était vêtue de rouge et, malgré elle, elle est en compagnie d’Hadès alors que son mari est dans l’au-delà.

Karen repartit tout en sachant que Michael son beau-fils dont elle était la confidente ne voulait pas qu’Haley meurt et sacrifie leur fille pour les désirs d’un chef de secte.

Adeline Blas

2nde 1

 

 

 

 

 

 

 

Texte 34

 

MOTS CROISÉS

 

 

 

 

 

 

 

 

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