SOMMAIRE DE LA CAUDRIOLE N° 8

 

1-2-3-4 - 5-6-7-8-9-10

 

Octobre – Novembre - Décembre   2003

 

NUMÉRO SPECIAL "CONCOURS DE POÉSIE"

Vous pouvez lire dans cette Caudriole,

l'ensemble des poèmes récompensés pour notre concours de poésie

 

Illustration BD page 2

Patrick MERIC

La poésie aujourd'hui page 3

Paule LEFEBVRE

Le concours "La Caudriole" page 4

Paule LEFEBVRE

Palmarès du concours page 5

 

Délices page 6

Geneviève BAILLY

Botanique amour page 7

Daniel CARLIER

Adverse…cité page 8

Jacques MACHU

Dérobades page 9

Suzy DARRIBEHAUDE

Le jardin de grand-mère page 10

Jeanne Barde

Cupidon page 11

Edouard DESMOND

Nostalgie page 12

Alain PODEVIN

Le chouchou de madame page 13

Edouard DESMOND

L'souflette page 14

Michel DAMEZ

Non-stop page 15

Daniel CARLIER

Tendre mirage page 16

Denise DUONG

George le hérisson  page 17

Claudie FOUCART

Si petit… page 18

Gisèle HOURIEZ

Le chéquier page 19

Denise DUONG

Printemps  page 20

Gisèle HOURIEZ

Plénitude page 21

Jacques MACHU

Ma terre natale page 22

Andrée COUVREUR

Le bengali page 23

André-Pierre ROUSSEL

Evasion  page 24

Marie MAIRESSE

Nos poètes récompensés :

 

Le Nord, c'est mon pays page 25

SAINT-HESBAYE

Méli-mélo des cinq sens  page 26

Ecole St Michel de Caudry

Fourmi  page 27

Dinah OLIVIER

Parchemin page 28 

Jean-François SAUTIERE

 Information BD page 29

 

Nous sommes des survivants page 31

Auteur inconnu

Infos et abonnement    

 

AVIS DE CONCOURS

Editions littéraires

*  Retrouvez l’auteur dans la revue littéraire.

 

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P1

 

LA   POESIE,    AUJOURD 'HUI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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     L'activité poétique ne se ralentit pas. Le monde des revues et des éditeurs reste stable, comme celui des lecteurs.

 

     Depuis quelques années se créent un peu partout des "Maisons de la Poésie". Les Festivals, les Salons, les Ateliers d'Ecriture se multiplient. Un journal "Aujourd'hui poème" vient d'être lancé. C'est un mensuel diffusé en kiosque. Rappelons la création officielle du "Printemps des poètes", et l'organisation dans les villes de "Lectures publiques", de Rencontres et de Débats. Tout ceci est très prometteur.

 

     Aujourd'hui les poètes peuvent  utiliser Internet et créer leur propre site, une façon de minimiser le coût de fabrication et d'assurer la diffusion des textes.

 

     Nous ne parlerons pas des divers courants de la poésie contemporaine, car là n'est pas l'important.

 

"L'art ne fait que des vers, le cœur seul est poète."

A.Chénier

 

"La poésie est le plus court chemin d'une sensibilité à une autre."

A.Beucler

 

 Qu'elle soit structurée, qu'elle soit libre, la poésie doit rester une fête.

                                                                        Paule   Lefebvre

 

 

 

P2

 

ET  CE  PREMIER  CONCOURS 

SOUS  LA  HOULETTE  DE  LA  CAUDRIOLE  ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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RESULTATS :

 

C'est un très bon début.

 Une cinquantaine de textes reçus dont  19 retenus.

Travaux émanant d'une quinzaine de villes ou villages, éloignés parfois.

Un regret : très faible représentation des jeunes.

Les sujets ne leur convenaient-ils pas ?

Quoi qu'il en  soit, la voie est tracée, il faut poursuivre et mieux faire.

Un concours de nouvelles et contes en 2004 ?

 

COMMENTAIRE   RAPIDE :

 

Les résultats (voir palmarès ci-contre) sont bons, les textes primés sont de bonne qualité et les humoristes sont drôles… heureusement !

 

Pour ce qui est des textes non retenus, il faut rassurer les auteurs. Ils contiennent tous quelque chose de positif. Nos poètes ont déjà l'essentiel, le goût d'écrire, de communiquer, de transmettre. Le reste suivra obligatoirement un jour ou  l'autre. Comme on le dit en sport, il ne faut pas rester sur un échec !

 

Bon courage donc et à bientôt,   TOUS !

                                                                         Paule LEFEBVRE

 

 

 

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PALMARES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Office Municipal de la Culture

 

 

PRIX

LAURÉAT

TITRE DU POEME

ADULTES – Section "sonnet classique"

1er prix de la Ville de Caudry

Geneviève BAILLY

de Cambrai

Délices

2ème prix de l'O.M.C

Daniel CARLIER

de Lambres Lez Douai

Botanique amour

Diplôme d'excellence

Jeanne BARDÉ

de Hesdin ( 62)

Le jardin de grand-mère

Diplôme d'excellence

Edouard DESMONS

de Denain

Cupidon

Diplôme d'excellence

Alain PODEVIN

de Rivière (62)

Nostalgie

Diplôme d'honneur

Denise DUONG

de Béthune

Tendre mirage

Encouragements

Gisèle HOURIEZ-MACAREZ

de Vertain

Printemps

Encouragements

Jacques MACHU

de Noyelles sur Escaut

Plénitude

Encouragements

Andrée COUVREUR

de Cambrai

Ma terre natale

Encouragements

André-Pierre ROUSSEL

de Paris

Le bengali

ADULTES – Section "humour"

1er prix Léonce BAJART

Jacques MACHU

de Noyelles sur Escaut

Adverse…cité

2ème prix de La Caudriole

Suzy DARRIBEHAUDE

de Caudry - Audencourt

Dérobades

Diplôme d'excellence

Edouard DESMONS

de Denain

Le chouchou de madame

Diplôme d'excellence

Michel DAMEZ

de Marly

L'soufflette

Diplôme d'excellence

Daniel CARLIER

de Lambres Lez Douai

Non-stop

Diplôme d'honneur

Denise DUONG

de Béthune

Le chéquier

Diplôme d'honneur

Gisèle HOURIEZ-MACAREZ

de Vertain

Si petit

Diplôme d'honneur

Claudie FOUCART

de Maubeuge

George le hérisson

JEUNES – Section "sonnet classique"

Prix et diplôme

non décerné

Encouragements

Marie MAIRESSE

de Bertry

Evasion

JEUNES – Section "humour"

Prix et diplôme                                                  non décerné

 

 

P4

 

DELICES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Dansons le boléro c'est la Saint Valentin

Et déjà le désir, d'une lèvre gourmande,

S'amuse à picorer cette bouche en amande ;

Cupidon, savez-vous, n'est pas un plaisantin !

 

L'heure brûle et convie au magique festin

Sous un ciel embaumé de myrrhe et de lavande.

Dans les bras de Vénus nous faisons la provende

D'étoiles, de soleils, miracle du destin !

 

Ta langue impétueuse en dit long à la mienne

Qui s'enflamme en cueillant l'orage de la tienne.

Que le saint de ce jour exauce tous nos vœux !

 

A la fois plus fleuri, plus fruité qu'un je t'aime,

En cadeau ruisselant de délice et d'aveux,

Le baiser reste un art, un bouquet, un poème.

 

 

 

 

 

GENEVIEVE   BAILLY   de   CAMBRAI

1er   Prix   de   la   Ville   de   Caudry

SONNET   CLASSIQUE

 

 

 

 

P5

 

BOTANIQUE   AMOUR

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Une fleurette un jour, en un massif, blottie,

Sentant venir la fin de l'arrière-saison

D'un signe de pétale avise le gazon

Que s'approche à grands pas l'heure de la sortie.

 

 

Le toujours vert brin d'herbe alors par sympathie,

Jugeant très avancé l'état de fanaison,

Informe sur-le-champ le maître de maison

Qu'auprès de lui se meurt la blanche fleur d'ortie.

 

 

Attentif aux propos, le bon vieux jardinier

Avec délicatesse entrouvre son herbier,

Puis dépose sans heurt entre deux humbles pages

 

 

La belle qui s'endort dans l'éternelle paix.

La légende soutient que dès lors les herbages

Devinrent  amoureux de la flore à jamais.

 

 

 

 

 

DANIEL   CARLIER   de   LAMBRES -  lez – DOUAI

2ème   Prix   de   l' O. M. C.

SONNET   CLASSIQUE

 

 

 

 

P6

 

 

ADVERSE… CITE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Tout est comique, bizarre, loufoque

Dans la cité des farfelus.

S'il faut décrire ce que j'ai vu,

Attention, c'est… souvent baroque.

 

Un vieux maçon a envoyé

Une taloche à son ouvrier

Et dans la rue, l'électricien,

Sous la pluie, fait des va-et-vient.

Aux dames dans la supérette

Le boucher taille une bavette.

Un détective pas très malin

N'a attrapé qu'un rhume des foins.

 

La cocasserie court dans les rues :

Chaque habitant, à pleines bennes,

Multiplie les calembredaines

Et le bon sens a disparu.

 

Un tennisman mange un filet,

Le banquier a l'air emprunté,

Le chef de gare siffle un Madère

Et la coiffeuse frise l'ulcère.

La fleuriste a bien des soucis,

L'auto-école croit tout permis,

Le ramoneur est un fumiste,

"J'ai un tuyau ! " crie le pompiste.

 

Le charcutier veut faire l'andouille,

L'homme invisible montre  sa bouille.

Un  jardinier sème la terreur,

L'esthéticienne épile à l'heure,

Un psy s'occupe d'une course folle,

Et un ivrogne boit ses paroles.

Le dentiste ramène sa fraise,

Sur le marché, les femmes se taisent…

 

Et à Caudry, ville si belle,

Les gens ont l'air presqu' aussi fous :          

Ils tissent en masse des petits trous

Mais ça devient… de la dentelle !

 

 

 

 

JACQUES   MACHU   de   NOYELLES – sur – ESCAUT

1er   Prix   Léonce   BAJARD

Humour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

P7

 

DEROBADES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Le crayon s'est pointé

En début de soirée

Mine grise, traits tirés

Avant de se tailler.

 

 

Le ballon s'est lancé

Superbement gonflé

Sur la piste à danser

Avant de se tirer.

 

 

Le verre s'est levé

Pétillant de gaieté

Puis il s'est renversé

Avant de se casser.

 

 

Il a fallu payer :

Le chèque s'est barré

Dure fin de soirée !

D'autant que dans le ciel d'été

Toutes les étoiles filaient !

 

 

 

 

 

SUZY   DARRIBEHAUDE   de   CAUDRY – AUDENCOURT

2ème   Prix   de   la   Caudriole

Humour

 

 

 

P8

 

LE   JARDIN   DE   GRAND  '  MERE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Les subtiles beautés du jardin de grand'mère

Soulignent le passage éclatant des saisons.

La grâce matinale effleure les buissons,

Arc-en-ciel lumineux, charmant, mais éphémère.

 

Une rose s'effeuille et la pie, en commère,

Avec un regard vif, jacasse quelques sons.

L'abeille qui butine, engrange ses moissons.

Les ombres sur le sol cachent la douce-amère.

 

Les multiples parfums se glissent sous le vent.

Câlinés par la brise, ils surprennent souvent,

Quand l'exquise fragrance offre une symphonie.

 

Dans le plaisant tableau d'un parterre enchanteur,

Les rayons de soleil retiennent l'harmonie

Apportant de la joie à chaque visiteur.

 

 

 

 

 

 

JEANNE    BARDE   de   HESDIN

Diplôme    d' Excellence

Sonnet   Classique

 

 

 

P9

 

MAIS   CUPIDON   VEILLAIT,

MESSAGER   DE   L'   AMOUR

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Nous partîmes très tôt sous le soleil garance

A la rencontre du brillant lac smaragdin.

C'était une sortie d'un plaisir anodin

Dans le charme nouveau de notre aimable errance.

 

Nous connaissant à peine et manquant d'assurance

La bienséance oeuvrait dans le propos badin,

Chacun cherchant refuge en son secret jardin,

Evitant de montrer la moindre exubérance.

 

Mais Cupidon veillait, messager de l'amour

Il nous interpella sans marquer de détour,

Nous faisant déclarer notre commune flamme.

 

Foin de toute pudeur ce fut un long baiser,

Que le cœur acclama tel un puissant dictame,

Dans une passion idoine à l'attiser.

 

 

 

 

 

 

EDOUARD   DESMOND 

 de    DENAIN

Diplôme   d' Excellence

Sonnet   Classique

 

 

 

P10

 

NOSTALGIE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Que devîntes-vous donc, chanteur de villanelles,

Minnesinger rhénan, troubadour occitan ?

Où sont Tiphaine, Yseult, au frais minois d'antan,

Qu'à Vêpre, bercèrent vos doulces ritournelles ?

 

De bastide en castel, musant dans les Venelles

En narrant les amours d'Abélard ou Tristan,

Combien d'énamourés, dame et preux tout autant,

Mîtes-vous en émoi dans l'ombre des tonnelles !

 

En ces temps de géhenne où les soudards du Mal

Rabaissent souvent l'Homme au rang de l'animal,

L'écho de vos rebecs grise mon organisme.

 

Dès que l'Aube claironne aux créneaux des jours noirs

Jadis fleurdelisés d'un fervent humanisme,

Viellez un lied d'espoir à l'huis de nos manoirs !

 

 

 

 

 

 

ALAIN   PODEVIN  

de   RIVIERE   (62)

Diplôme   d' Excellence

Sonnet   Classique

 

 

 

P11

 

LE   CHOUCHOU   DE    MADAME

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Une dame frivole et plutôt nymphomane,

A l'insu du mari recevait un amant,

Un homme de son choix, puissant riche et charmant

Apte à nourrir les feux de cette courtisane.

 

Chacun sait qu'un époux souvent plein de candeur,

Est sûr de la vertu de son aimable femme

Même quand va faiblir la vigueur de sa flamme

Et que sa passion prend un peu de pâleur.

 

"Mon chéri garde-toi de faire un vil esclandre ;

Dit l'épouse au conjoint se montrant courroucé

Sur un ton désinvolte et quelque peu forcé,

Quand se trouve en tes draps ton voisin Alexandre".

 

Tu n'es pas très doué pour gagner de l'argent ;

J'attends depuis toujours mon manteau de fourrure,

La télé, le frigo, ma bague et la voiture

… Et même les week-ends du côté du Nogent !

 

"Heureusement, Alex mon amant adorable

Se montre sans faillir ardent et généreux :

Notre couple sans lui serait  bien misérable".

 

Bref, le mari soudain ravi de chaque don,

A son épouse dit masquant son amertume

"Tu dois le chouchouter… afin qu'il ne s'enrhume

Mets vite sur ta couche un deuxième édredon !"

 

 

 

 

 

 

EDOUARD   DESMOND

de   DENAIN

Diplôme   d' Excellence

Humour

 

 

 

P12

 

L'   SOUFLETTE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Dins l'temps à l'ducasse o bin eune fiète,

A l'z'infants in acatot parfos eune souflette.

Ch'tot eune baudruche in caoutchouc

Avec eune tiote trompette in bos à l'débout.

 

M'comarate n'd'avot acaté eune à s'tiot.

L'infant tot fin bénache quand d'dins i soufflot.

S' souflette i l' pochénot telmint i l'avot quèr,

I s'amusot à l' gonfler, pis à l' lincer in l'air.

 

Minme pou d'aller couquer

L'infant volot l' garder.

"T' souflette, t' l'aras point, rin à faire,

Alle rest'ra chi."   Li dit s' père.

 

L' lind'main matin in s' lévant

Quoè I d'mante l' tiot infant.

"Mi j' veux m' souflette".

Mais i n'restot foc el trompette.

 

L' tiot s' met à soumaquer, pis à braire

Qué rin n' peut l' faire taire.

Les parints c' minchent à méronner

In s' disant : "Ch'est ti qui l'a muché."

 

Eune milette pus tard, m' comarate tot ajouquer

Dins s' gardin in train d'écruauder,

Quand i vot s' finme s'am'ner in coeurant

Et li dire tout in s' déclamintant.

 

"Viens bin vite, el quien i va morir,

L' paufe biète alle souffe l' martyr.

Ses boiaux is passent et is sont verts.

Té peux m' coire, ch'est mie des viers.

 

Habile, René s'in va à ss'n armisse

Querre eune pince multiprisse,

I met l' quien su s'n écour

Tout in busiant : "Cha ch't' un tour."

 

Tout douch'mint i saque su l' boiau.

Pus   i saquot et pus cha v'not.

"Man mer, à forche ed saquer

I n' va mie pus in rester."

 

Fflouf… cha ié l' boiau ié sorti.

M' comarate tot tout éberloui.

L' quien d' contint'mint saute à tierre,

Cha ié pou li pus d' misère.

 

In r'wettiant l' boiau pinte,

René riot plin s' vinte.

"Eh m' quette, l' souflette j' l'ai artrouvé,

Ch' tot no quien qui l'avot mingé."

 

 

 

 

 

MICHEL DAMEZ de MARLY

Diplôme d'Excellence

Humour

 

  

 

 

P13

 

NON   -   STOP

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Dans un charmant terrier vivait au gré des vents

Un couple de lapins, grand producteur d'enfants.

Lasse de mettre bas, un jour, dame lapine

Déclare à son époux : "Cela me turlupine !"

 

"Après réflexion" dit-elle "cher ami,

Tout rapport désormais se doit d'être endormi,

Nous avons constamment vu grandir les litées,

Je conçois l'avenir sans recours aux tétées !"

 

Perplexe le conjoint, flairant l'expulsion,

Sent qu'est venu le temps d'une explication.

"Je reconnais, vois-tu, que mon effervescence

Laisse trace et devient sujet de renaissance.

 

Demeurer inactif, n'en déplaise à Platon,

Offenserait, pour sûr, ce brave Cupidon !

Comment donc éviter nouvelle descendance,

Sans vivre à tout jamais l'un et l'autre à distance ?"

 

La belle alors voyant pleurnicher le captif,

En riant lui présente un sain préservatif ;

Comme naissait la nuit, nul n'entrevit la suite,

Mais l'infécondité… classa l'objet "sans fuite".

 

 

 

 

 

 

 

DANIEL   CARLIER  

de   LAMBRES –lez – DOUAI

Diplôme   d' Excellence

Humour

 

 

 

P14

 

TENDRE   MIRAGE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Sa mère, abandonnée à la mélancolie,

Se hâtait chaque soir, étreignant un falot,

Pour guetter le retour du jeune matelot

Et graver son prénom sur la grève polie.

 

La démence du grain décuplait sa folie,

Lui criant que son fils, pâle jouet du flot,

Jamais plus n'entendrait prière ni sanglot.

Mais après l'ouragan refleurit l'embellie.

 

Lorsque la malheureuse appela le marin,

Les astres répandus au firmament serein

L'apaisèrent d'un signe, émus par sa détresse.

 

Brillant d'un vif éclat, tel un joyau birman,

Ils tracèrent ces mots, symboles de tendresse :

Je suis là, près de toi ; ne pleure pas, Maman !

 

 

 

 

 

 

DENISE   DUONG   de   BETHUNE

Diplôme   d' honneur

Sonnet   Classique

 

 

 

P15

 

GEORGE ,   LE   HERISSON

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Un après-midi de printemps,

Devant le miroir de Sophie,

George le hérisson, faisait l'élégant,

Apprivoisant d'un geste précis,

Ses épis récalcitrants.

Séduire, quelle aventure !

Mais qui ? En quel pays ?

S'interrogeait l'anxieuse nature,

Fixant plein de dépit,

De ses piquants, l'architecture.

Soudain, avisant une silhouette

Sur le couvre-lit de guipure,

Son doux museau se transfigure.

Inutile de porter mes lunettes,

Pensa le petit animal conquis,

En proie à la coquetterie.

Et lentement, il s'approcha,

Multipliant les salutations,

Les politesses, les entrechats

Sans discerner l'abomination :

La troublante, l'ensorcelante créature

Se révéla être une brosse à habits

Au manche de cèdre vernis,

Terrible déconfiture !

 

 

 

 

 

CLAUDIE   FOUCART   de   MAUBEUGE

Diplôme   d' Honneur

Humour

 

 

 

 

P16

 

SI    PETIT

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Le jour de ma naissance un docteur déclara :

"C'est un enfant petit et qui le restera !"

Je m'en souciai très peu les premières années,

Mais je subis ensuite brimades et risées.

 

Je revois les élèves se moquant de moi,

Me surnommant "le nain" à mon grand désarroi,

En sortant de la classe, je leur criais ma haine,

Libérant par des larmes ma colère soudaine.

 

Je grandissais très peu, c'était bien évident,

La famille, le soir, en causait librement ;

Je courais au jardin pour y cacher ma peine,

Confiant mon désespoir à la lune sereine.

 

Puis un jour je fis face à ce monde insolent,

Me jurant de grandir, et ce, tout autrement,

Je choisis pour amis l'écrivain, le poète,

Chaque jour de ma vie devint un jour de fête.

 

De ma petite taille, il ne fut plus question,

Ayant de ma personne une autre dimension :

La vie me refusait légitime croissance,

Le plaisir du savoir palliait cette carence.

 

Oubliant mes rancunes, mes révoltes d'enfant,

Je découvrais enfin l'avenir exaltant ;

Je suis resté petit, pourtant je dois vous dire

Que j'ai pour nom "LEGRAND", mais vous pouvez en rire…

 

 

 

 

 

 

GISELE   HOURIEZ – MACAREZ 

 de   VERTAIN

Diplôme   d' Honneur

Humour

 

 

 

P17

 

LE    CHEQUIER

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Etre fauché n'est jamais drôle !

N'ayant guère en poche qu'un franc

Je tombai sur un cheik en blanc…

Le plus grand magnat du pétrole !

 

Il descendait de son avion

Sans portefeuille et sans eunuque,

Juste un revolver sur la nuque :

C'était un cheik sans provision !

 

J'allais larguer la grande amarre

Quand il bondit dans le décor

Me promettant ses puits, son or :

Il fallait que le cheik se barre !

 

Le petit émir aux abois

S'enfuit, vêtu d'un simple pagne,

Dans une caisse de champagne :

C'est bien connu, le cheik en boit !

 

En cette conjoncture indigne

Il prit en grippe Mahomet ;

Si sa bible le compromet,

Conjointement le cheik se signe !

 

Pour lui remettre son chéquier

J'ai dû risquer mon humble vie

Jusqu'aux rivages d'Arabie :

Le cheik y est, chez son banquier !

 

 

 

 

 

DENISE   DUONG   

de   BETHUNE

Diplôme   d' Honneur

Humour

 

 

P18

 

PRINTEMPS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Des cristaux de l'hiver Juin triomphant s'éveille,

La nature sourit au printemps parfumé,

Le geai vient cajoler près du lac embrumé,

Et la rose reçoit le baiser de l'abeille.

 

Cerises en bouquets offrent leur peau vermeille

Au merle sifflotant mais toujours affamé,

Tandis que le soleil au loin s'est enflammé

Attentive au danger, la biche tend l'oreille.

 

En tenue de printemps erre le promeneur

Qui regarde en flânant l'insecte butineur

Doucement se poser sur l'aubépine rose.

 

Merveilleuse saison, et plaisir du matin,

Quand le chêne verdit près de la fleur éclose

Sous le dais lumineux d'un ciel diamantin.

 

 

 

 

 

 

 

GISELE    HOURIEZ – MACAREZ 

 de    VERTAIN

ENCOURAGEMENT

Sonnet   Classique

 

 

 

P19

 

PLENITUDE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Sous les cieux flamboyants de ce beau soir d'été,

Les terres immenses vibrent, chauffées par les rayons,

Tandis que seul j'avance, mon chien sur les talons,

Par le chemin herbeux qui se perd dans les blés.

 

Comme un hymne à la vie, grand témoin du passé,

Au milieu des senteurs parfumant l'horizon,

Un vieux chêne se dresse, dominant le vallon

Dans cette lumière étrange qui met tout en beauté.

 

Simple mais éclatant, le bonheur est ici ;

Il ne s'achète pas : Dame Nature y suffit

Pour qui sait s'arrêter et regarder un peu.

 

Ce bonheur est égal au plus doux des baisers,

A la joie d'un enfant qu'on peut lire dans ses yeux,

A l'Amour qui unit, sans jamais se lasser.

 

 

 

 

 

 

 

JACQUES   MACHU  

de   NOYELLES – sur – ESCAUT

ENCOURAGEMENT

Sonnet   Classique

 

 

 

 

 

P20

 

" MA   TERRE    NATALE "

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Avec cette torpeur tombée après l'orage,

Quand le vent s'étourdit auprès du vieux moulin,

Dont les ailes dansent, pas loin d'un champ de lin,

Le NORD ardent nous montre, à nouveau, son courage !...

 

Farceur, drôle, il dévoile un ruisseau, le barrage,

Parfois, en demandant à quelqu'un de malin,

De pêcher une truite, ou de faire un câlin,

Il découvre un  méandre, univers de rivage !...

 

Peupliers alignés, superbes et moqueurs,

Vous êtes de chez nous, la fierté dans nos cœurs,

Vous saluez à l'aube une pluie opaline !...

 

Et puis vient le soleil au-dessus des maisons,

C'est un décor de rêve en fraîcheur cristalline !...

Ô  ma province aimée au rythme des saisons !...

 

 

 

 

 

 

ANDREE   COUVREUR

de   CAMBRAI

ENCOURAGEMENT

Sonnet   Classique

 

 

 

 

 

P21

 

LE     BENGALI ( 1 )

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Je suis le seul oiseau que supportent les roses

Sans pour autant froisser leur corsage entrouvert ;

Si léger que mon poids, sur les fleurs demi-closes,

Trouble à peine leur ombre au pied des vétivers.

 

Je ne sais pas chanter de ravissantes choses

Sous la feuillée dorée dont je suis le trouvère ;

Mais sur les azalées j'ai de charmantes poses

Pour ma p'tite paille en queue (2) au sortir de l'hiver !

 

Bengali je suis roi ! Mon aigrette en couronne

Orne royalement ma modeste personne.

Mon domaine ? La forêt. Ici, je suis comblé.

 

Mon sceptre est un arum, mon trône une orchidée.

J'habite un flamboyant à l'abri des ondées.

Et, pour liste civile… un simple grain de blé !

 

 

(1)         oiseau endémique de l'Ile de La Réunion

(2)         de son vrai nom "phaéton", oiseau de mer magnifique, gracieux, d'une rare élégance.

 

 

 

 

 

 

ANDRE – PIERRE   ROUSSEL

de   PARIS

ENCOURAGEMENT

Sonnet   Classique

 

 

 

 

P22

 

EVASION

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Je pars chaque jour sur cette île merveilleuse

J'oublie mon ami l'Ennui en fermant les yeux

Un battement de cils et ma vie devient bleue

Pour toujours sur ma peau la douceur sablonneuse

 

Bercée par une douce brise paresseuse

Je souris et dis : que le rêve est savoureux !

Et ces jours nuageux et toujours ennuyeux

Qu'il semble aisé d'en quitter la voie cahoteuse !

 

Pourtant vient l'heure où le vrai monde me rejoint

Je rouvre les yeux et je marche sans entrain

Déçue de retrouver le bruit et la tempête

 

Presque seule dans un océan presque étouffant

Où chacun vit pour soi, tout comme les mouettes

Qui ne partagent jamais leurs vols enivrants.

 

 

 

 

 

 

 

 

MARIE   MAIRESSE

de   BERTRY

ENCOURAGEMENT

Sonnet   Classique   Jeunes

 

 

 

 

P24

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

LE   NORD,  C'EST MON PAYS

 

Le Nord, c'est mon pays où il y a toujours

Des veines de terre qui s'entrouvrent de pollens…

Le Nord, ce sont ces espaces aux fêtes foraines,

Ces espaces de plaines aux grandes orgues du vent

Où ruisselle la pluie sur le front des passants

Que les brumes hivernales gèlent de cristal

Et que l'été sèche aux lèvres de leurs enfants

 

Le Nord, ce n'est pas que ces humbles collines

Couleur de craie comme le lait des juments

Couleur de suie comme les terrils d'antan

Mais des horizons aux grands champs de blé

Où se recueille tout immobile et religieux

Le cortège argenté des mantes métalliques

Qui tendent au ciel leurs toiles d'araignées

 

Je voudrais rester enfant et vivre dans le Nord

Pour ne pas lâcher cette main de paysan

Cette main de mon pays aux semailles de l'automne

Lime limée sur fond de rouille en sueur

Comme la limaille bleue des campagnes

Et retenir la mer dans le creux de ma main

Où les vagues vous diront le secret des cals

 

 

 

SAINT - HESBAYE    (Extrait)

EAUX   D' ILES   d' ORS

Rose   d' Honneur   des   Rosati   (2001)

 

 

 

P25

 

Méli-mélo des cinq sens

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Oh enfant,

que tu as de grands yeux !

c'est pour mieux découvrir la vie

 

Oh enfant,

que tu as de grandes oreilles !

c'est pour mieux écouter la vie

 

Oh enfant

que tu as un grand nez !

c'est pour mieux sentir la vie

 

Oh enfant

que tu as de grandes mains !

c'est pour mieux toucher la vie

 

Oh enfant

que tu as une grande bouche !

c'est pour mieux croquer la vie

 

 

 

Introduction du livre réalisé par la classe

Maternelle Moyenne et Grande Sections

De Madame LAURENT de l'Ecole

Saint-Michel de Caudry

 

Prix   ROSATI   2003

 

 

 

P27

 

PARCHEMINS…

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Haut

 

 

 

 

 

 

Parchemins écrits par chemins

Où saute à pieds-joints la lumière

Faites, de la même manière,

Danser vos mots sur nos matins.

 

L'encre bleue est encore fraîche

Qui vous couvrait de sa ferveur.

Vous en connaissez la valeur :

Avec nous, vous êtes de mèche.

 

Parchemins, livres ou papiers

Vers qui tout rêve se libère,

Nous viendrons chercher volontiers

Cela qui fut votre mystère.

 

Et notre élan sera commun,

Et notre entente peu commune,

Et nous nous aimerons comme un

Partisan aimait sa Commune.

 

Nos cœurs et  vous irons de pair,

Vous serez fils de nos voyages ;

Nous jouerons la file de l'air

Et  vous, vous tournerez les pages.

 

Causer sera notre propos,

Même en silence qui s'impose.

Réconfortant, ce doux repos

Fera taire  toute névrose.

 

Par mille voix acheminée

L'Idée  enfin suivra son cours

Et, confidente insoupçonnée,

Prévaudra sur les vains discours.

 

Parchemins écrits par chemins

Où saute à pieds-joints la lumière

Faites, de la même manière

Danser nos mots sur vos matins !

 

 

JEAN – FRANCOIS   SAUTIERE

Poème primé

par les Arts et Lettres de France

à Bordeaux

 

 

 

P28

 

INFORMATION B.D.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

L'Office Municipal de la Culture a le plaisir de vous annoncer la sortie de la bande dessinée de

Messieurs

Patrick Méric

(illustrateur de la couverture de la caudriole)

et

René Bazain

 

"Vie et legende de

Maxellende de Caudry"

Cette bande dessinée (en noir et blanc) sera vendue au prix de 5 € au bénéfice des œuvres sociales de la Ville de Caudry.

Elle sera disponible à l'occasion de l'exposition consacrée à

Sainte Maxellende à l'Espace de Vie Historique – du 13 au 23 novembre 2003 - Place des Mantilles à Caudry.

Vous pourrez vous la procurer à

l'Espace de Vie Historique,

à l'Office du tourisme

ainsi qu'à la Maison des Associations.

Pour tous renseignements ou réservation :

( 03.27.76.16.09

 

 

 

 

 

 

P30

 

NOUS   SOMMES   DES   SURVIVANTS

… à l'intention de ceux qui sont nés avant 1940

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

Nous sommes nés avant la télévision, avant la pénicilline, le vaccin anti-grippe, les aliments surgelés, les photocopies, les lentilles de contact et la pilule. Nous vivions avant le radar, les cartes de crédit, la fission de l'atome, le rayon laser et le stylo à bille, avant les lave-vaisselle électriques, les séchoirs rotatifs, les couvertures chauffantes, l'air conditionné, les vêtements sans repassage, avant que l'homme ne marche sur la lune.

 

Nous nous sommes d'abord mariés et ensuite nous avons vécu ensemble, suranné, n'est-ce pas ? Nous pensions que le fast food était ce que l'on mangeait pendant le Carême et qu'un big mac était un  grand manteau de pluie. Il n'y avait pas de flirt par Internet, ni de courrier électronique.

 

Nous datons de l'ère d'avant les crèches et d'avant les Pampers. Nous n'avons jamais entendu parler de modulation de fréquence, de traitement de texte, de four à micro-ondes, de platines laser ni de jeunes gens portant une boucle d'oreille.

Pour nous, le partage du temps, c'était le plaisir d'être ensemble, draguer signifiait tirer quelque chose de lourd. On ne parlait pas de pizzas, l'ordinateur était quelqu'un qui conférait un ordre ecclésiastique, une puce était un parasite, et une souris de la nourriture pour les chats. Les paraboles se trouvaient dans la bible et non sur les toits. Un site était un point de vue panoramique, fumer était à la mode et un joint empêchait un robinet de goutter. L'herbe était pour les vaches et le coke était entreposé dans la cave. Une personne gaie (gay) était quelqu'un qui mettait de l'ambiance dans une réunion et avant 1948 made in Japan avait le sens de pacotille.

 

Nous qui sommes nés avant 1940, nous devons être une race robuste, quand on pense à tous les changements qui se sont produits dans le monde et à tous les ajustements auxquels nous avons dû nous adapter. Pas étonnant que nous nous sentions sûrs de nous et prêts à  tout affronter, y compris l'euro électronique.

 

Par la grâce de Dieu, nous avons survécu. Nous sommes après tout, un bon cru !

 

AUTEUR   INCONNU